Accompagné d’une délégation, Guy Losbar, président du Conseil départemental, était en déplacement à la Désirade.
C’est le 27e de la série. Le Contrat de péyi à travers lequel le Département s’engage aux côtés de Loïc Tonton, maire de la Désirade et son équipe municipale, a été signé mercredi 4 juin. Accompagné d’une délégation d’élus (Henri Angélique, Jean Dartron, Louis Galantine) et d’agents, Guy Losbar, président du Conseil départemental, était en déplacement sur l’île.

L’occasion d’apprécier les travaux effectués au port, mais aussi l’aménagement du cabinet médical, désormais fonctionnel, une satisfaction pour Guy Losbar qui s’y était engagé. Le cabinet accueille des consultations régulières assurées par le Dr Brigitte Lavergne, médecin anesthésiste-réanimateur. Le pont de la Ravine Cybele, également reconstruit, sera totalement finalisé à la fin du mois de juin.
Le quai de fret a été sécurisé. Le terrain voisin a été aménagé en zone de parking d’une quarantaine de places, à laquelle seront bientôt ajoutée une barrière et un portillon pour sécuriser l’accès des piétons vers la zone d’embarquement. Cet espace couvert accueillera des bancs pour un meilleur confort des passagers. La capitainerie a bénéficié d’une attention particulière (installation de volets roulets, de sanitaires, d’une nouvelle toiture, des travaux de peinture…) avec, à proximité, pour les voyageurs, des sanisettes.



Des marins-pêcheurs mieux installés
Pour les marins-pêcheurs (la Désirade est l’un des principaux ports de pêche de la Guadeloupe), la digue a été rallongée pour bénéficier d’emplacements supplémentaires. Contrairement à d’autres communes de l’archipel, « beaucoup de jeunes entrent dans la profession », se félicite Loïc Tonton, maire de la Désirade.
Seule ombre au tableau, l’invasion des sargasses. Le premier barrage « efficace », selon Loïc Tonton, maire et marin-pêcheur, a montré ses limites lors du dernier arrivage massif d’algues brunes. Un autre dispositif innovant, un « barrage à bulles » sera installé prochainement.
« Ce contrat de près 9 millions d’euros que le Département finance pour 6.9 millions d’euros est sans précédent, commente Guy Losbar, président du Conseil départemental. Mais, la Guadeloupe est un archipel et je considère que toutes les îles doivent pouvoir bénéficier de l’accompagnement du Département. C’est ce qui fait notre force. »
Cohésion sociale, patrimoine, tourisme…



Avec ce soutien de poids, La Désirade poursuit son développement. « Entre 2020 et 2023, rappelle le maire, Loïc Tonton, le Conseil départemental avait déjà investi pour plus de 15 millions d’euros pour différentes infrastructures de l’île : la route départementale 207, l’aérodrome, le port, le collège, la salle de santé, récemment réaménagée. »
Le maire et l’équipe municipale sont d’autant plus satisfaits de l’engagement du Conseil départemental à leurs côtés, que le Contrat de péyi « tient compte des besoins de la population ».



Parallèlement aux signatures du Contrat de péyi et de la convention d’accueil mutualisé, mercredi 4 juin, le Vilaj’ Papiyon, une innovation du Conseil départemental, pour « renforcer la solidarité », a permis aux Désiradien.ne.s d’accéder, dans un même espace, aux différents services du Département, mais aussi de France Travail, l’Adie…
Cécilia Larney
Un Contrat de péyi pour quoi faire ?

En concertation avec l’équipe municipale du maire, Loïc Tonton, plusieurs projets en lien avec la cohésion sociale, le tourisme, l’environnement, les services de proximité, l’éducation, la jeunesse et les sports…, bénéficieront du financement du Conseil départemental, à travers le Contrat de péyi. Parmi ces projets, figurent :
- la création d’une Maison des associations,
- l’acquisition d’un véhicule de cantine scolaire,
- l’achat d’une nacelle élévatrice,
- la réhabilitation et la valorisation des cimetières communaux,
- la modernisation de l’identification des sites touristiques
- l’aménagement de la plage à Fifi,
- la réhabilitation du Jardin botanique, l’un des atouts touristiques de l’île. Endommagé après un cyclone, le site bénéficiera d’un apport de 45 000 euros du Département (sur 52 000 euros de reste à charge).
« Ce contrat est un véritable outil de transformation pour la Désirade avec des projets structurants », a souligné Louis Galantine, conseiller départemental.