Jean-Philippe Courtois, premier vice-président du Département, préside la plénière du jour. Le président Guy Losbar avait d’autres obligations dans le même temps.
Cette séance s’annonçait comme un temps fort pour la collectivité, avec à l’ordre du jour plusieurs délibérations majeures touchant à la gouvernance budgétaire, à la modernisation des politiques publiques et au développement solidaire du territoire.
Jean-Philippe Courtois :
Les élus départementaux ont été invités à examiner le Compte Financier Unique (CFU) 2024, dispositif qui fusionne désormais le compte administratif de la collectivité et le compte de gestion du payeur.
C’est la première collectivité qui utilise cette possibilité.
Ce nouvel outil marque une avancée significative en matière de transparence et de lisibilité des finances publiques locales, permettant une vision consolidée de l’exécution budgétaire de l’exercice précédent.
Avant cet examen, le président de séance a rappelé les différentes données chiffrées qui confortent le Département dans sa bonne gestion.
« Le résultat global de clôture de l’exercice 2024 s’établit à 137,8 millions d’euros, contre 161,3 millions en 2023 », expose Jean-Philippe Courtois.
« Cette évolution traduit une mobilisation active de nos ressources pour faire face aux besoins du territoire. Ce niveau de performance n’aurait pu être atteint sans l’engagement constant des conseillers départementaux, qui ont su porter des choix budgétaires ambitieux et cohérents, en lien direct avec les priorités exprimées par la population », commente-t-il.
« Je tiens également à saluer le professionnalisme et la réactivité de nos équipes administratives et du cabinet, dont l’implication rigoureuse a permis de conjuguer qualité de l’exécution budgétaire, amélioration tangible des politiques publiques et maintien d’une robustesse financière exemplaire. »
Jean-Philippe Courtois détaille : « Sur le plan du fonctionnement, les dépenses exécutées s’élèvent à 688,5 millions d’euros, en légère baisse par rapport à l’année précédente, avec un taux d’exécution de 90 %.
Les recettes atteignent quant à elles 763 millions d’euros, avec un taux de réalisation de 99 %, traduisant la bonne dynamique de nos ressources fiscales et de nos dotations.
La section d’investissement est marquée par une progression significative, avec 150,8 millions d’euros engagés, contre 111,4 millions en 2023, soit une hausse de près de 40 millions.
Les dépenses d’équipement s’élèvent à 120 millions d’euros, orientées principalement vers les routes, les collèges, les ports et les bâtiments départementaux. »
Point important : « L’épargne brute progresse à 74,5 millions d’euros, et l’épargne nette atteint 61,7 millions », annonce le président Courtois.
Il poursuit, enthousiaste : « Ces niveaux confortent la capacité de la Collectivité à autofinancer une partie importante de ses investissements, avec un coefficient d’autofinancement courant de 93 %. »
Bonne nouvelle : « Le stock de dette est en baisse, passant de 112,9 millions d’euros en 2023 à 104,1 millions d’euros au 31 décembre 2024. La capacité de désendettement s’améliore également pour s’établir à 1,3 an, témoignant de la solidité de nos finances. »
Bruno Lambourdière, payeur départemental, reprend ces données et précise l’intérêt du Compte Financier Unique.
La parole est donnée à Blaise Mornal, en l’absence d’Elie Califer, président de la Commission des Finances et du Patrimoine du Département. Celui-ci détaille chapitre par chapitre, poste par poste, les dépenses engagées par le Conseil départemental nécessaires à l’exécution de ses compétences, à son fonctionnement ainsi que les recettes qui les financent pour toute une année.
Jimmy Fausta commente le rapport. Conseiller d’opposition, il mêle éloges et critiques, demandant « plus de clarté, plus de transparence, plus de méthode… »
Son groupe s’abstiendra lors du vote.
Jean-Philippe Courtois rappelle que le président de la Commission, Elie Califer, est conseiller d’opposition, dont les rapports ont été toujours votés à l’unanimité depuis sa désignation. « Il n’y a rien à cacher, nous continuons à travailler en synergie pour le bien des Guadeloupéens. »
Brigitte Rodes pointe un problème, le pont de Circonvallation, à Basse-Terre.
« Malheureusement, érosion du temps, nous avons un pont qui pose problème et est devenu dangereux. Depuis quatre ans, ni voitures, ni piétons ne peuvent y circuler. Or, il y a de nombreuses administrations, des bailleurs sociaux, des particuliers qui sont desservis par ce pont. Les habitants manquent d’information sur les travaux à conduire. »
Réponse de Charles Albina, directeur des travaux : « La dégradation de l’ouvrage, endommagé par les eaux, impose une démolition. Les travaux vont durer quatorze mois. »
Adrien Baron, président de la Commission Solidarité, demande la parole, pour louer les bonnes pratiques financières du Département et rappeler que le nombre de bénéficiaires du RSA est « de 38 000 contre 42 000 il y a trois ans. »
Le rapport est adopté.