Pour la dernière restitution des créations hybrides, les artistes ont opté pour une performance live entre la danse, le slam, la musique ainsi que la projection vidéo. Une belle manière de conclure les créations hybrides du Département, qui fêtaient leur 4e édition.
Qu’est ce que ça signifie d’être Guadeloupéen ? À quoi cela ressemble ? A ces deux questions il a été répondu au cours de la restitution de Beauport jeudi soir. Le show a débuté par une histoire, celle de la vie qui commença pour les humains, sur le continent africain. Ce cheminement a été conté, et interprété par un set de danse captivant. Le tout accompagné par le son du Ka.
Le Gwoka au centre de la restitution
« C’était important pour nous de valoriser le gwoka et ses rythmes et de le faire sortir du contexte culturel en mettant un accent particulier sur le côté spirituel », explique Romuald Seremes, artiste chorégraphique. Les rythmes du Gwoka ont rythmé la restitution qui a occupé l’entièreté de l’espace.
Une seconde partie nous a rappelé les us et coutumes de la Guadeloupe ainsi que ses mythes et légendes. Le sketch mettant en scène une partie de dominos mêlant humour et références à un mode de vie familier a renforcé cette impression. La partie aboutit sur un lewoz, qui a enchanté les spectateurs.
Romuald Seremes :
Alors qu’est ce qu’être Guadeloupéen ? Est ce connaître l’histoire de la Guadeloupe ou la culture du territoire ? Cette restitution rappelle qu’au delà de ces impératifs, il est important de s’intéresser à l’aspect spirituel du gwoka qui guide les guadeloupéens d’aujourd’hui comme il a guidé ceux d’antan vers la liberté. « C’est vrai que 10 jours c’était assez court donc nous avons pas pu tout faire mais nous attendons d’autres occasions pour pouvoir terminer le travail », poursuit Romuald Seremes.
L’appel a été entendu par le Conseil départemental, qui prévoit de permettre à tous les groupes d’artistes des créations hybrides de pouvoir présenter de nouveau la restitution y compris dans d’autres lieux.
Tafari Tirolien
