Guadeloupe. Opération de lutte contre l’abattage clandestin

Une opération de lutte contre l’abattage clandestin a eu lieu le 11 octobre à 8 heures sur la commune du Moule. Elle a regroupé trois agents de la DAAF et un équipage de 2 gendarmes et de 3 fonctionnaires de la police municipale.

Lors de leur arrivée sur les lieux, ils ont découvert une carcasse de bovin éviscérée gisant sur des palettes de bois sales, elles-mêmes posées sur un terrain boueux. L’animal possédait deux boucles d’identification.

Le propriétaire a reconnu les faits et présenté le passeport de son animal. La carcasse, d’environ 250 à 300 kgs, a été saisie et dénaturée et le matériel utilisé pour l’abattage a été confisqué par la gendarmerie.

Un procès verbal sera adressé au contrevenant qui encourt 6 mois d’emprisonnement et 15 000 euros d’amende
délictuelle en application de l’article L. 237-2 du Code rural et de la pêche maritime.

L’abattage hors des circuits agréés va à l’encontre de la réglementation sanitaire. L’absence de tout contrôle vétérinaire expose les consommateurs à des risques sanitaires importants. Se pose également un problème de traçabilité des denrées animales mises sur le marché et dans les assiettes des consommateurs de façon illicite et sans aucune garantie d’hygiène.

L’abattage informel ne respecte pas les règles relatives à la protection animale, telles que l’immobilisation et l’étourdissement préalable à la saignée. Cela peut entraîner des souffrances inutiles pour les animaux, constitue une atteinte au bien-être animal et va à l’encontre des principes éthiques de traitement des animaux.

La concurrence déloyale à laquelle doivent faire face l’abattoir du Moule et les boucheries déclarées impacte leur rentabilité financière et met en péril économique cette filière légale.

En achetant de la viande issue de l’abattage informel, le consommateur s’expose à un produit potentiellement contaminé par la chlordécone. En outre, les viandes issues de ces pratiques, étant préparées dans des conditions d’hygiène non contrôlées en dehors de tout abattoir agréé, peuvent être contaminées par des agents pathogènes tels que des parasites ou des bactéries (E. Coli, salmonelle, etc.) augmentant le risque d’intoxications alimentaires pouvant aller jusqu’au décès du consommateur.

« Nous recommandons aux consommateurs de s’approvisionner auprès de professionnels reconnus du commerce de viande qui se fournissent auprès d’abattoirs agréés. Seuls les animaux abattus dans ces abattoirs font l’objet de contrôles sanitaires par les services de l’État, garantissant la sécurité du consommateur », affirme la préfecture.

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