Guadeloupe. Pointe-à-Pitre : un nouveau souffle pour prévenir la délinquance

Réuni en plénière, le CLSPD de Pointe-à-Pitre a établi une nouvelle feuille de route avec 5 axes de travail jusqu’en 2026.

Les bonnes volontés à l’œuvre pour lutter contre la délinquance ne manquent pas, pourtant, le bilan de l’année écoulée est sans appel. En plénière, jeudi 14 mars, le Conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance (CLSPD) de Pointe-à-Pitre a permis de dresser un état des lieux des – nombreuses – actions menées par les professionnels du social, de l’Education, de la santé, de la sécurité, les associations… pour prévenir et tenter d’endiguer la délinquance qui continue de prospérer sur le territoire.

« Entre 2022 et 2023, à Pointe-à-Pitre, on a enregistré une augmentation de +44 % des vols avec armes, rappelle Caroline Calbo, procureure de Pointe-à-Pitre. Il est très important que tout le monde s’empare de cette question de sécurité et pas seulement la Police et la Justice qui arrivent souvent beaucoup trop tard, finalement. Les actions de prévention sont essentielles : c’est ce qui permet d’avoir moins de victimes et surtout, de mieux sécuriser les quartiers. »

« Le vivre-ensemble nécessite l’implication de tous. »

Harry Durimel, maire de Pointe-à-Pitre.

Mis en place dès 2016, le CLSPD de Pointe-à-Pitre a mis ses activités « en sommeil » pendant la période Covid avant de se focaliser sur les violences intrafamiliales exacerbées par la pandémie. Les échanges entre les parties prenantes ont permis de définir cinq axes de travail pour les groupes constitués :

  • Sécurité scolaire
  • Prévention de la délinquance juvénile
  • Citoyenneté
  • Accès au droit : aide aux victimes
  • Veille territoriale avec les services de Police

La nécessité de « faire ensemble » est l’un des enseignements que la plénière aura mis en lumière. « Aujourd’hui, annonce Harry Durimel, maire de Pointe-à-Pitre, nous devons embrasser tous les champs de déviances : la délinquance est souvent précédée d’incivilités à l’école, dans les rues, dans les commerces. La ville de Pointe-à-Pitre, lieu de convergence culturelle, économique, sociale… est pleinement mobilisée, mais la sécurité ne se décrète pas. Tenir un CLSPD ne garantit pas que tout ira bien à Pointe-à-Pitre ! C’est un travail de longue haleine qui nécessite la mobilisation de tous ! Cette plénière augure de belles actions à mener. »

Action et efficacité devront aller de pair : les participants à la plénière n’ont pas manqué de s’interroger sur l’impact des actions entreprises jusqu’ici. Le maire, Harry Durimel, particulièrement motivé, a suggéré de mettre à contribution les artistes pour utiliser les canaux de communication les mieux adaptés. « Je suis favorable à la mise en place d’un prix qui récompenserait une chanson qui contribue à la cohésion sociale, au respect de la justice, des institutions, de l’égalité et de la liberté de tous », a-t-il assuré sur un air de rap…

Cécilia Larney

L’Etat aux côtés de la ville

Parmi les outils que le CLSPD de Pointe-à-Pitre compte mettre en œuvre, figure la vidéosurveillance. Un dispositif qui nécessite un réel investissement pour lequel la ville de Pointe-à-Pitre pourra compter sur le soutien de l’Etat. « Le financement d’outils de prévention de la délinquance, tels que la vidéosurveillance est une priorité pour la ville de Pointe-à-Pitre, souligne Jean-François Moniotte, sous-préfet de Pointe-à-Pitre. Les attributions de subventions grâce au Fonds interministériel de prévention de la délinquance fait partie des dossiers que le préfet examinera dans les prochaines semaines. »

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