Le dispositif APESA a été officiellement lancé en Guadeloupe lundi 15 décembre au tribunal de Pointe-à-Pitre en présence de Martine Tiberino, présidente de l’association APESA France. Avec ce dispositif, plusieurs chefs d’entreprise en difficultés pourront bénéficier d’un accompagnement psychologique.
Lorsqu’une entreprise fait l’objet d’une liquidation judiciaire, cette épreuve peut être vécue comme un échec sur le plan professionnel et personnel par le chef d’entreprise. « Le chef d’entreprise donne tout pour son entreprise. Il s’oublie, et oublie même parfois de prendre soin de lui même. Alors quand cette entreprise fait l’objet de ce type de procédure, ils peuvent être en situation de détresse psychologique », affirme Martine Tiberino, présidente de l’association APESA France.
Martine Tiberino :
L’association a été créée pour venir en aide aux chefs d’entreprise en situation critique afin de prévenir les suicides. L’association a été créée après une prise de conscience de la gravité de la situation alors qu’un chef d’entreprise s’était donné la mort.

L’association arrive en fin de cycle, afin d’accompagner les patrons dont l’entreprise fait l’objet d’une procédure collective. L’objectif est d’offrir un soutien professionnel à ces personnes en détresse psychologique. L’association travaille avec des psychologues pour offrir des séances aux chefs d’entreprises. Depuis sa création, 14 500 personnes ont été suivies par les psychologues d’APESA.
Pour que ce dispositif soit efficace, l’association fonctionne avec un réseau de « sentinelles » qui sont des personnes formées à reconnaître les signes de détresse psychologique. Une fois que ces signes sont repérés, les sentinelles lancent une fiche alerte qui permet de lancer le dispositif.
Pour que celui-ci aboutisse sur une prise en charge du chef d’entreprise concerné, il faut qu’il accepte de continuer. En 2024, 2 226 fiches alerte ont été issues pour 1 629 prises en charge. Les sentinelles sont des bénévoles qui sont fréquemment des professionnels proches des chefs d’entreprises ce qui leur permettent de déclencher les fiches alerte efficacement.
Ils sont recrutés par le président de l’association APESA. Pour la Guadeloupe, il s’agit de Romain Bouzid, greffier au tribunal mixte de commerce.
Romain Bouzid :
Lors de cette présentation du dispositif, la salle d’audience était remplie de sentinelles potentielles, membres d’associations, avocats, commissaires de justice, etc. Selon Romain Bouzid, il était important que l’association soit ouverte en Guadeloupe car il y a une augmentation des procédures collectives depuis le début de l’année.
Une fois que les chefs d’entreprises sont pris en charge ils ont 5 séances psychologiques offertes. L’association s’est réunie mardi 16 décembre avec ses partenaires à la chambre de commerce et de l’industrie pour discuter notamment de la question du financement.
Tafari Tirolien


























