Guadeloupe. 27 mai au Fort Louis-Delgrès et en l’église Saint-Pierre et Saint-Paul

À l’occasion de la journée de commémoration de l’abolition de l’esclavage, la cérémonie protocolaire se tiendra mardi 27 mai 2025, à 11 heures, au Fort Louis-Delgrès, à Basse-Terre. A 18 heures, Mgr Guiougou célèbrera une messe à Pointe-à-Pitre en mémoire de ceux dont la dignité a été bafouée.

Cette cérémonie est placée sous la présidence de Guy Losbar, président du Conseil départemental, en présence du représentant de l’État, des autorités territoriales, de Mgr Philippe Guiougou, évêque de Guadeloupe, d’Émile Ngoy Kasongo, ambassadeur de la République Démocratique du Congo, des majestés du Bénin actuellement en visite en Guadeloupe et Marie-France Massembo, descendante d’une famille Kongo déportée en Guadeloupe.

Cette commémoration rendra hommage au sacrifice de Louis Delgrès et des combattants de la liberté et honorera la mémoire des victimes de l’esclavage et de la traite négrière.

Cette cérémonie protocolaire sera l’occasion pour le président du Conseil départemental, Guy Losbar, de revenir sur son ambition en matière de politique mémorielle.

À noter que cette séquence fait partie intégrante de la manifestation intitulée Fò an fanmi — Les Journées mémorielles de la liberté, qui se déroule jusqu’au 31 mai 2025 (programme complet sur www.cg971.fr).

A noter que le mémorial à Louis Delgrès et ses compagnons, édifié dans l’enceinte du fort, est l’œuvre de Roger Arékian.

Un geste fort et sacré

L’Église catholique en Guadeloupe franchit un pas historique en décidant d’honorer solennellement la mémoire des victimes de l’esclavage.

Le 27 mai 2025 à 18 heures, à l’église Saint-Pierre et Saint-Paul, à Pointe-à-Pitre, pour la première fois, une messe diocésaine sera célébrée par Mgr Philippe Guiougou, en mémoire de ces hommes, femmes et enfants dont la dignité a été bafouée.

Dans un esprit de recueillement, cette célébration eucharistique se veut un geste fort et sacré, empreint de reconnaissance, de compassion et de miséricorde.

A travers une liturgie adaptée à la singularité de cette messe solennelle, elle portera la voix et les prières d’une Église consciente de son histoire, et désireuse de communier avec toutes celles et ceux qui œuvrent pour la mémoire et la réconciliation.

« Il nous incombe de nous souvenir afin de ne pas oublier, mais aussi d’agir en ressuscités.es pour faire avancer notre société guadeloupéenne dans la recherche constante de l’unité » insiste Mgr Philippe Guiougou, prônant une Eglise catholique en Guadeloupe engagée dans la conscientisation de tous, en particulier des jeunes.

Une Eglise qui dénonce toute forme d’exploitation de l’homme par l’homme et qui a le devoir de faire mémoire des victimes de cette période sombre de notre histoire commune.

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