Guyane. FIFAC 2025 : le Grand prix est attribué à Mónica Taboada Tapia pour Alma del desierto

Présidé par le réalisateur guadeloupéen, Jean-Claude Barny, le jury du Festival international du film documentaire Amazonie-Caraïbes 2025 a révélé le palmarès, samedi 11 octobre, à Saint-Laurent du Maroni.

Carrefour des cultures, la 7e édition du FIFAC a une nouvelle fois permis à des voix, souvent inaudibles, à des communautés invisibilisées et opprimées, de se faire entendre. À Saint-Laurent du Maroni, le FIFAC 2025 a rendu hommage aux peuples autochtones, du 7 au 11 octobre. La cérémonie de clôture a été l’occasion de décerner les prix attribués par le jury, présidé par Jean-Claude Barny, par le public et le jury lycéen.

Alma del desiertode Mónica Taboada Tapia (Colombie, Brésil) remporte le Grand prix FIFAC France Télévisions. Le film a aussi reçu, cette année, le Prix du meilleur documentaire au Cinélatino – Rencontres de Toulouse 2025.

Dans les paysages arides de La Guajira, en Colombie, Georgina, une femme transgenre wayúu dans le troisième acte de sa vie, sait que son temps est compté et veut changer d’existence. N’ayant rien à perdre, elle part à la rencontre de ses frères et sœurs, qui ne parlent pas espagnol et survivent à peine en marge de l’opaque système bureaucratique colombien. Au milieu de plaies ouvertes, de souvenirs et de distances géographiques et émotionnelles insondables, Georgina et son peuple s’accordent à dire que trop c’est trop. Alma del desierto apparaît comme une histoire de résilience, un symbole d’espoir et une lutte fervente pour la justice.

Et aussi…

Mention spéciale du jury : Al Oeste, En Zapatade David Bim (Cuba). Landi et Mercedes vivent dans les marais de Zapata, une réserve de biosphère à Cuba. Pour nourrir leur enfant malade, Landi doit partir à la chasse aux crocodiles, laissant sa femme et son fils seuls. Sur fond de trouble social et de pandémie mondiale, Al Oeste, En Zapata suit une famille qui lutte pour survivre, dans un perpétuel mouvement de séparations et de retrouvailles.

Prix Demain du Pôle Outre-Mer de France Télévisions : le nuoveau Prix du Festival a été attribué au film d’Anna Recalde Miranda, De la guerre froide à la guerre verte(France, Italie, Paraguay). La frontière entre le Paraguay et le Brésil est devenue un désert vert. C’est le lieu d’origine de la république du soja, le berceau de l’agro-industrie mondiale. L’horizon est une ligne sans fin qui unit le passé et le présent. Un passé dicté par la violence politique de l’opération Condor et un présent marqué par les assassinats des défenseurs de la terre.

Prix du meilleur court-métrage : Sukande Kasáká, de Kamikia Kisedje et Fred Rahal (Brésil). Kamikia et Lewaiki, du peuple Khĩsêdjê, sont forcés d’abandonner leur plus grand village après avoir détecté une contamination par des pesticides qui empoisonnent leurs terres, leurs rivières et leur nourriture.

Prix du jury lycéen : Monikondee, de Lonnie van Brummelen, Siebren de Haan et Tolin Erwin Alexander (Suriname, Guyane, Pays-Bas). Un homme livre avec son bateau des marchandises aux communautés indigènes et marronnes le long du fleuve Maroni, qui sépare le Suriname de la Guyane française. Son voyage offre un aperçu du défi que représente le maintien des coutumes locales face à l’exploitation de l’or, aux entreprises multinationales et au changement climatique.

Prix du public : Je sais que tu peux !, d’Olivier Arnal (Guyane, France). Une immersion dans le quotidien de la Compagnie Jeunes Sans Limites, fondée en 2018 par Samuel Fania, danseur et chorégraphe à Saint-Laurent du Maroni. Un regard intime sur cet homme qui consacre tout son temps, toute son énergie à aider les jeunes des quartiers informels.

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