Le quartier de Canapé-Vert a rendu un vibrant hommage aux membres de brigades de vigilance qui ont perdu la vie à Pacot dans des affrontements avec les groupes criminels le 23 avril dernier.
Des riverains de Canapé-Vert, d’autres provenant de Turgeau, Pacot, Cannot, Debussy, Carrefour-Feuilles, se sont réunis sur la place du Canapé-Vert pour assister aux funérailles symboliques. « À l’instar des fondateurs de la patrie, les victimes de Pacot sont tombés en héros. Leur sacrifice ne sera pas vain. La bataille ne fait que commencer », a déclaré le célébrant des funérailles, haranguant les milliers de participants.
« Restons connectés à nos frères. Ils ont donné leur vie pour que le pays ne périsse pas », a-t-il poursuivi.
Les victimes répondent aux noms de Lucien Germain (journaliste, 28 ans ), Ricot Lapierre (militaire, 29 ans), Charlot Benjamin (militaire, 30 ans ), Estranhel Moïse (brigadier, 30 ans), Nino Ducé (brigadier, 27 ans ) et Pierre Dougé dit Foudjy (brigadier, 46 ans).
Ce dernier était le bras droit de Samuel Joasil, chef de la brigade de Canapé-Vert. Présent également lors de la cérémonie, acclamé par le public, le chef de la brigade a raconté les derniers instants de Foudjy avant qu’il ne soit tué par les bandits.
« Il était pris dans une embuscade. Je voulais voler à son secours. Il m’a déconseillé. J’ai fait 4 tentatives sans réussir. Finalement, il m’a dit qu’il n’y a aucun espoir qu’il échappe à la mort et m’a demandé de partir », raconte Samuel Joasil.
Selon lui, le sort de ces victimes doit servir de motivation à ses troupes. « Je ne suis pas triste pour nos héros. Leur mort nous procure de l’énergie et de la motivation. Canapé-Vert ne périra pas », a déclaré Samuel Joasil.
Des salves de tirs ont retenti sur la place publique pour saluer le départ des victimes. Après les funérailles, les participants se sont rendus à la rue Rennes pour déposer des fleurs et des bougies en leur honneur. Une fresque murale, avec leurs photos, est visible dans cette rue.