Deux événements ont été enregistrés à Port-au-Prince cette semaine, confirmant la gravité de la situation sécuritaire.
En moins de 24 heures, des bandits armés ont fait feu sur des militaires américains et sur un hélicoptère qui appuyait une opération de la PNH dans la plaine du Cul-de-Sac. Les faits sont survenus respectivement jeudi 13 et vendredi 14 novembre 2025.
Selon The Washington Post, citant des responsables militaires américains, des Marines américains déployés à l’ambassade américaine en Haïti ont échangé des tirs dans la soirée du jeudi 13 novembre avec des membres présumés de gangs à Tabarre. Cette commune a été en effet attaquée par les groupes criminels de la coalition Viv ansanm jeudi soir.
Selon le quotidien américain, le capitaine Steven Keenan, porte-parole du Corps des Marines, a indiqué que « des Marines soutenant les opérations de sécurité de l’ambassade ont essuyé des tirs » avant de riposter. Aucun membre du contingent américain n’a été blessé.
Le capitaine Keenan précise qu’il ne s’agit pas du premier incident visant des personnels américains cette année, mais affirme que celui-ci est « le plus significatif ». Il ajoute que « les Marines américains sont engagés pour la sécurité des ambassades des États-Unis dans le monde entier et répondent à toute menace avec professionnalisme et une action rapide et disciplinée. »
Le Département d’État, l’ambassade des États-Unis en Haïti et le Commandement Sud des États-Unis, qui supervise les opérations militaires dans la région, n’ont pas répondu aux demandes de commentaires du Washington Post.
The Washington Post rappelle que le Pentagone avait renforcé la sécurité de l’ambassade des États-Unis à Port-au-Prince l’an dernier, à la suite d’une intensification de la violence armée. L’ambassade a signalé à plusieurs reprises, en 2025, des épisodes de fortes détonations à proximité du bâtiment diplomatique.
Par ailleurs, un hélicoptère qui donnait un support aérien à la police nationale d’Haïti lors d’une opération à Santo a été la cible de tirs des bandits le 14 novembre. L’appareil qui survolait le morne à Cabri a été contraint de faire un atterrissage d’urgence. Lors d’un point de presse donné dans l’après-midi du vendredi 14 novembre, le commissaire Garry Desrosiers, porte-parole de la PNH, a indiqué que la police a été contrainte de détruire l’hélicoptère après son atterrissage d’urgence à Santo 10.
Selon ses explications, l’appareil avait été détruit pour éviter qu’il ne tombe entre les mains des gangs. « Une panne mécanique avait poussé le pilote à effectuer un atterrissage d’urgence. Les 8 agents qui étaient à bord ont été secourus par des équipes au sol », a rapporté Garry Desrosiers.
Source : Le Nouvelliste
