Haïti. Les violences ont commencé au lendemain du premier anniversaire de l’assassinat du président Jovenel Moïse

Depuis l’assassinat, les actes de violence se multiplient en Haïti en raison de la dispute territoriale entre les gangs.

Des dizaines de personnes ont été tuées en quatre jours d’affrontements entre gangs dans un quartier violent de la capitale haïtienne, ont annoncé mardi les autorités locales, la dernière effusion de sang d’une vague d’escalade de la violence dans le pays.

Jean Hislain Frederick, adjoint au maire du district de Cité Soleil à Port-au-Prince, a déclaré que des affrontements ont commencé vendredi entre des membres de gangs rivaux et qu’au moins 50 personnes ont été tuées et plus de 50 blessées.

Les violences ont commencé au lendemain du premier anniversaire de l’assassinat du président Jovenel Moïse. Depuis l’assassinat, la violence a augmenté en Haïti en raison de conflits de territoire entre gangs, et le gouvernement a eu du mal à les contenir.

Le groupe humanitaire Médecins Sans Frontières a déclaré que des milliers de personnes étaient bloquées à Cité Soleil sans eau potable, nourriture ou soins médicaux.

L’organisation a demandé l’aide d’autres groupes humanitaires et a exhorté les gangs à « respecter les civils ». Elle a indiqué dans un communiqué que trois de ses membres soignaient des blessés dans un quartier de Cité Soleil appelé Brooklyn.

« Le long de la seule route vers Brooklyn, nous avons trouvé des corps en décomposition ou en train d’être brûlés, a déclaré Mumuza Muhindo, chef de la mission de Médecins sans frontières en Haïti. Il peut s’agir de personnes qui ont été tuées dans les affrontements ou qui tentaient de partir et ont été abattues ; c’est un vrai champ de bataille. Il est impossible de calculer combien de personnes ont été tuées. »

Les autorités locales ont déclaré que les combats impliquaient des gangs rivaux connus sous le nom de G9 et G-Pep.

Le G9 est une coalition de gangs également connue sous le nom de G9 Family and Allies, et est dirigée par l’ex-flic Jimmy Cherizier.

Cherizier, surnommé Barbecue, a déjà été lié à des massacres, et sa coalition se serait alliée au parti de droite de Moïse. Après l’assassinat du président, Cherizier a qualifié l’assassinat de « lâche et infâme. »

Le G-Pep est un gang qui a émergé à Cité Soleil, bien qu’il soit allié à d’autres groupes armés autour de la capitale.

Le Programme alimentaire mondial des Nations Unies a averti mardi que la faim est en hausse en Haïti, où l’inflation oscille autour de 26 %, les prix des aliments et du carburant sont élevés et la sécurité se détériore. L’insécurité s’est terriblement aggravée depuis mai dans et autour de Port-au-Prince.

Le directeur national de l’agence, Jean-Martin Bauer, a déclaré aux correspondants de l’ONU lors d’une vidéoconférence que 1,3 million d’Haïtiens dans le nord-ouest et certaines parties du sud « sont à un pas de la faim. »

Alors que des groupes criminels bloquent les routes et attaquent les camions transportant de l’aide humanitaire, le PAM utilise des ferries et des avions pour livrer la nourriture dont ils ont tant besoin, a-t-il ajouté.

Bauer a déclaré que l’agence avait besoin de 39 millions de dollars pour financer ses opérations en Haïti au cours des six prochains mois, et a demandé aux donateurs de ne pas laisser la situation du pays « aller de mal en pis. »

Source : Listin Diario

Lien : https://listindiario.com/las-mundiales/2022/07/13/730015/haiti-choques-entre-pandillas-dejan-docenas-de-muertos

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