PAR OLIVIER NICOLAS*
C’est une figure marquante du journalisme guadeloupéen qui s’est éteinte ce samedi. Eddy Nedelkovski, dit « Nedel », était un professionnel sérieux et exigeant avec une dose de truculence et d’ironie mordante qui faisaient de lui une personnalité singulière au caractère entier.
On ne sortait jamais totalement indemne d’une conversation à bâtons rompus avec « Nedel » qui avait le goût des idées et du débat qu’il menait parfois avec passion. Homme de grande culture et de grande curiosité, ce qui va bien ensemble, il aura exercé des années durant aussi bien dans audiovisuel public que dans des médias de référence comme l’Agence France Presse et Le Monde dont il fut le
correspondant.
Marqué dans sa jeunesse par les événements politiques de la fin des années 60 en Guadeloupe. Eddy Nedelkovski fut aussi, à la fois, l’acteur et le témoin privilégié des temps troublés qui ont suivi. A partir de ce parcours intellectuel et professionnel. il avait forgé un regard et une capacité d’analyse sur le « Péyi Gwadloup » qui manquaient terriblement depuis son départ en retraite, il y a quelques années.
De notre dernier échange il y a quelques mois, alors qu’il était très diminué, je garde le souvenir d’un amoureux lucide de la Guadeloupe, inquiet pour son devenir et encore avide de conseils pour qui souhaite s’engager pour que le pays avance et progresse.
C’est avec tristesse que je salue sa mémoire et que les socialistes de Guadeloupe adressent à sa famille, à ses proches et à ses confrères leurs sincères condoléances.
*Premier secrétaire du PS de Guadeloupe






















