Vous avez des problèmes financiers et vous ne pouvez pas payer vos impôts ? Vous pouvez demander une réduction de la somme due auprès de l’administration fiscale.
La remise gracieuse de l’impôt est une réduction, une modération ou une remise accordée à titre gracieux par l’administration fiscale à une personne rencontrant des difficultés financières pour payer ses impôts, même avec des délais de paiement. Elle peut porter sur la totalité ou une partie d’un impôt, ou encore sur les pénalités et intérêts à la suite d’un retard de paiement d’un impôt.
Cette remise s’applique exclusivement aux impôts directs. Sont ainsi concernés, l’impôt sur le revenu, la taxe d’habitation sur les résidences secondaires, la taxe foncière.
Quelles sont les conditions ?
Une demande de remise gracieuse est toujours examinée au cas par cas par l’administration fiscale, après analyse de la situation personnelle du demandeur, de ses antécédents et des particularités de son dossier. En pratique, les éléments suivants sont susceptibles de constituer des motifs favorables pour la recevabilité de la demande de remise gracieuse :
- un décalage de la période de paiement de l’impôt,
- une perte imprévisible des revenus (perte d’emploi),
- des circonstances exceptionnelles (décès du conjoint, séparation, invalidité) ou ayant occasionné des dépenses anormalement élevées (maladie),
- une disproportion entre l’importance de la dette fiscale et le niveau de revenus (accumulation d’arriérés ou rappels suite à un contrôle).
L’administration fiscale évalue les capacités réelles de paiement du demandeur en fonction des critères suivants :
- l’évaluation du patrimoine et des ressources (y compris des autres personnes du foyer), qu’elles soient permanentes ou temporaires,
- la prise en compte des dépenses incompressibles de la vie courante du foyer familial : nourriture, santé, assurance, logement, frais de transport, etc.
- la vérification de l’adéquation entre les dépenses et les ressources du demandeur en fonction de la composition du foyer. Les raisons pour lesquelles les dépenses excèdent les capacités financières sont également examinées,
- l’évaluation de l’étendue de la dette fiscale : l’administration s’assure que l’octroi d’un délai de paiement ne peut suffire à apurer la dette.
À qui adresser la demande ?
Dans la majorité des cas, la demande de remise gracieuse doit être adressée au service des impôts dont vous dépendez (centre des Finances Publiques). La demande de remise concernant la majoration de 10 % suite au retard de paiement, des frais de poursuites et des intérêts moratoires, doit être adressée au service figurant sur l’avis.

La demande gracieuse n’entraîne en aucun cas le sursis de paiement. L’administration fiscale est donc autorisée à engager des poursuites pour réclamer le paiement de l’impôt, tant qu’elle n’a pas encore statué sur la demande.
Pour la demande, aucun format particulier n’est imposé. La demande peut se faire par simple courrier postal au service des impôts, au guichet de votre centre des impôts (munissez-vous des documents justificatifs de votre situation), en ligne, depuis la messagerie sécurisée de votre espace particulier sur le site impots.gouv.fr. Dans tous les cas, la demande doit impérativement contenir les informations nécessaires pour identifier le demandeur ainsi que l’imposition concernée.
Pour un traitement plus rapide et aisé de la demande, il est recommandé d’accompagner votre demande du formulaire 4805-AP-SD et des pièces justificatives correspondantes. Si aucune réponse n’est faite au demandeur dans les deux à quatre mois, la demande est considérée comme rejetée.