Le Collectif contre l’impôt Cornet ne baisse pas les bras

Le Collectif contre l’impôt Cornet, en Guadeloupe) ne désarme pas. Il s’étoffe au fur et à mesure que les propriétaires des communes de la Communauté d’agglomération Riviéra du Levant reçoivent leurs feuilles d’impôt portant une taxe foncière qui a augmenté de plus de 1000%.

Ils habitent Le Gosier, Sainte-Anne, Saint-François, La Désirade et reçoivent leurs feuilles d’impôts locaux. 

Il y a un an, partis en goguette à La Désirade, quelques conseillers communautaires qui accompagnaient Cédric Cornet, président de la CARL, ont voté une solide augmentation de la taxe foncière. Une hausse de 1 280% qui n’a pas effrayé ce petit groupe. Comment ont-ils pu penser que cette taxe allait passer ? 

Malheureusement pour les contribuables, il y avait trois mois pour réagir, déclencher une protestation portée devant le tribunal administratif pour faire annuler la décision. Que s’est-il passé ? Les élus de l’opposition ont-ils été plus attentifs aux combats pour les élections régionales que pour dénoncer cette hausse colossale ? On ne le saura jamais. 

Ce qu’on sait, par contre, c’est que les habitants du Gosier, les premiers à avoir reçu leur feuille d’impôts locaux, se sont tout de suite gendarmés. Soutenus par les élus de l’opposition à Cédric Cornet. 

Sour la houlette avisée de Christiane Gane, certains ont fondé le Collectif contre l’impôt Cornet. Celui-ci réfute le vocable : « Ce n’est pas l’impôt Cornet. Les élus ont décidé. » 

Sommé de retirer la délibération, le président-maire a expliqué que c’était trop tard pour 2021. Que le conseil aviserait pour 2022 et laissé les feuilles d’impôts partir vers les contribuables. C’est autant de pris pour faire tourner la CARL. 

Les membres du Collectif ont repris leurs actions, vendredi se tenant devant la mairie. Tandis que les élus de la CARL qui ont constitué un groupe désormais majoritaire autour de Christian Baptiste, maire de Sainte-Anne, ont demandé que se tienne un conseil exceptionnel. Mais, Cédric Cornet résiste, en appelle au préfet pour lui dire qu’on lui veut du mal. 

De leur côté, les élus de la CARL qui appartiennent à un nouveau groupe majoritaire, l’UME-CARL, en appelle aussi au préfet pour lui signaler que le budget n’a pas été voté… et que le président Cornet refuse d’inscrire à l’ordre du jour d’un prochaine réunion du conseil trois point précis, notamment le retrait des délégations à lui remises, ainsi qu’aux membres de son bureau.

Désormais, le Collectif passe à la vitesse supérieure et demande si les sous récoltés avec cette taxe exorbitante ne servent pas à financer le train de vie de certains membres de la communauté d’agglomération. C’est peut-être aller un peu loin mais l’idée fait son chemin.

Facebook
Twitter
LinkedIn
WhatsApp
Email

Actualité

Politique

Economie

CULTURE

LES BONS PLANS​