Malika, El Kabir et Nilda dévoilent le visage d’une jeunesse fière, forte et résiliente.
Le passage dévastateur du cyclone Chido, le 14 décembre 2024, à Mayotte, est loin de faire définitivement partie du passé.
La collection 6 kilomètres propose un nouvel opus consacré à Mayotte. Une immersion dans le quotidien de ceux qui y vivent, travaillent, s’engagent. Parmi eux, Malika, El Kabir et Nilda. De Bandrélé à Musicale Plage, ils dévoilent un visage de l’île : celui d’une jeunesse fière, forte et résiliente.
Collection numérique de France Télévisions, 6 kilomètres propose des opus de 52 minutes avec des images captées par un drone pour favoriser la contemplation, l’écoute et l’immersion. À Mayotte, le drone a survolé les rues de Bandrélé au sud de Mayotte, de l’entrée du village jusqu’à Musicale Plage. Un chemin qui suit le fil du récit : celui d’une île douloureusement marquée par le cyclone Chido qui a dévasté le territoire il y a un an, mais aussi celui d’une génération qui se bat pour son avenir.
Trois parcours de vie

Après une enfance et une adolescence entre la France, la Tanzanie et le Kenya, Nilda était revenue à Sada « pour un temps ». Le cyclone a bousculé ses plans mais a aussi révélé ce à quoi elle tenait vraiment. Elle voit dans son retour, une chance : celle de participer à un renouveau, d’accompagner une transformation déjà à l’oeuvre et de montrer qu’il est possible de se construire un avenir depuis Mayotte. « Notre génération peut vraiment emmener cette île à son plein potentiel », assure-t-elle.
Arrivé d’Anjouan, dans l’archipel des Comores, à 13 ans, étudiant en BTS, bénévole pour la protection des tortues, pilier d’une famille nombreuse, El Kabir compose entre la précarité des petits boulots et les responsabilités. Son logement, ravagé par le cyclone, a englouti toutes ses économies et repoussé son projet de départ vers l’Hexagone. Il continue pourtant à se projeter, à étudier, à imaginer son entreprise et à croire dans un monde où le vivre-ensemble ne serait pas qu’une promesse. « J’ai envie de montrer aux gens que je suis un étranger et que je vais contribuer à l’évolution de Mayotte », explique-t-il.
Revenue à Mayotte après des études en France et une expérience au Luxembourg, Malika lance le podcast En Sah pour parler d’identité, de politique, de société et de la jeunesse, guidée par l’idée que sa génération peut porter un regard plus lucide et plus exigeant sur l’île.
Avec franchise, elle évoque la place des femmes à Mayotte. Si, pour elles, les femmes sont fortes, leur quotidien n’est pas sans obstacles. « On ne peut pas être cheffe au travail et en même temps, cheffe à la maison. C’est beaucoup de pression. J’ai du mépris pour certains hommes qui manquent d’humanité envers leur partenaire », lance-t-elle.
Sur france.tv, le portail et la chaîne Youtube, Outre-mer La 1 ère et en podcast sur l’appli Radio France.


























