Menacés, insultés, les journalistes de Martinique se mobilisent

A l’initiative du Club Presse Martinique, les journalistes se mobilisent ce samedi 29 mai. Le rendez-vous est fixé à 10 heures, place de l’abbé Grégoire, à Fort-de-France.

Trop, c’est trop. Violences verbales, détérioration de matériel, menaces… Dans l’exercice de leurs fonctions, les journalistes de Martinique sont la cible d’actes de violences d’une extrême gravité et qui tendent à se répéter. Les derniers faits datent d’une semaine, au François. En marge de la commémoration de l’abolition de l’esclavage en Martinique, samedi 22 mai, des journalistes de Martinique la 1e et de RCI Martinique ont été violemment pris à partie.

Adams Kwateh, président du Club Presse Martinique.

« C’est un phénomène auquel nous assistons depuis un certain temps, relève Adams Kwateh, président du Club Presse Martinique. Tout cela s’inscrit dans le prolongement d’une série de faits très graves, notamment l’invasion des locaux de la chaîne viaATV, en fin d’année dernière. »

« Respé ba jounalis »

Face à cette situation inacceptable, RCI Martinique a pris l’initiative d’organiser une émission spéciale avec les autres médias, en direct, mercredi dernier. En parler, c’est bien, réagir ensemble, c’est encore mieux. Le Club Presse Martinique appelle à la mobilisation ce samedi 29 mai, à 10 heures, place Abbé Grégoire, à Fort-de-France. Pendant 30 minutes, les journalistes diront :

  • « Oui à la liberté d’expression »
  • « Oui à l’indépendance de la presse »
  • « Respect pour les journalistes »

« Respé ba jounalis » est le slogan de cette matinée de mobilisation qui ne sera pas un épiphénomène. Dans les prochains jours, d’autres actions sont prévues pour que les actes déplorables observés le 22 mai soient les derniers perpétrés contre des journalistes. « Si on doit faire appel aux forces de l’ordre ou à un service de sécurité privé pour aller en reportage, c’est la mort de notre métier. Il est important de lutter contre les agressions, les tentatives d’intimidation et la peur qu’on veut nous inoculer », annonce Adams Kwateh qui regrette le silence pesant de la classe politique.

Cécilia Larney

Facebook
Twitter
LinkedIn
WhatsApp
Email

Actualité

Politique

Economie

CULTURE

LES BONS PLANS​

KARIB'Archives

Rechercher un article par mot clé dans nos archives à partir de 2020

DERNIERES INFOS

LE TOP KARIB'INFO

Diapositive précédente
Diapositive suivante