Miquelon, une île face au réchauffement climatique

En première ligne des bouleversements majeurs, les Outre-Mer subissent de plein fouet les effets dévastateurs du réchauffement climatique.

Les impacts dévastateurs du réchauffement climatique se manifestent de manière tangible, et les conséquences sont déjà palpables. Un exemple frappant de cette réalité alarmante se trouve au cœur du village de Miquelon, niché au sein de l’archipel de Saint-Pierre-et-Miquelon. Cette paisible commune, abritant quelque 600 âmes, est désormais menacée de submersion, forçant ses habitants à envisager un exode vers Saint-Pierre pour échapper aux eaux montantes.
Le témoignage poignant de ces réfugiés climatiques en sursis qui, à force de courage et de détermination, entrevoient des perspectives d’avenir favorables malgré l’inéluctabilité de la situation.

Des conditions de plus en plus extrêmes

Septembre 2022. L’ouragan Fiona balaye les côtes de Terre-Neuve, après avoir frôlé celles de Saint-Pierre-et-Miquelon. Des vents à 250 km/h provoquent des dévastations historiques le long des côtes canadiennes. La route de Fiona devait initialement croiser l’archipel français mais, au dernier moment, la tempête s’est miraculeusement détournée vers l’ouest. Les 600 habitants du village de Miquelon ont eu très peur. Quelles auraient été les conséquences si le cyclone les avait frappés de plein fouet ?

Situé au sud de Terre-Neuve, l’archipel se trouve confronté à des conditions météorologiques de plus en plus extrêmes depuis les années 2000, directement imputables au changement climatique. Les tempêtes, devenues plus fréquentes et d’une violence accrue, exacerbent la vulnérabilité de la région. L’élévation du niveau de la mer constitue une menace imminente pour l’existence même du village de Miquelon, bâti sur un isthme, à peine à deux mètres au-dessus du niveau de la mer.

Une migration forcée

Selon le rapport du Giec (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) de mars 2023, le niveau de la mer pourrait monter de 60 à 110 cm d’ici à 2100 si les émissions de gaz à effet de serre ne se réduisent pas. Les territoires insulaires ultramarins sont les premières victimes françaises et doivent faire déjà face à la détérioration radicale de leur lieu de vie.

Les Miquelonnais, fiers héritiers des marins basques et des descendants acadiens, font preuve d’une résilience profondément ancrée dans leur identité. Bien que résolument opposés au projet de déplacement du village, face aux violentes perturbations atmosphériques et à l’érosion des côtes, le constat s’est imposé peu à peu à Miquelon, et ses habitants se sont résignés à la situation, conscients qu’aucune alternative ne s’offre à eux. Néanmoins, la délocalisation de toute une partie de la population soulève des défis d’une envergure colossale. Le documentaire plonge au cœur de cette opération de dernier recours, dévoilant les étapes cruciales de cette migration forcée, où la nécessité de s’adapter de façon vertueuse à l’environnement est désormais une évidence.

Lundi 8 avril à 23.50 sur France 3, La1ere.fr et france.tv

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