Mission Patrimoine. Les projets retenus en Guadeloupe, Guyane et Martinique

Parmi les 100 projets départementaux qui seront financés par le Loto du patrimoine en France hexagonale et en Outre-Mer, figurent le clocher de l’église de Capesterre Belle-Eau (Guadeloupe), le moulin hydroélectrique du Gros-Morne (Martinique) et l’église Saint-Dominique à Roura (Guyane).

Moulin hydroélectrique du Gros-Morne. Photo : Fondation du patrimoine

La Mission Patrimoine pour la sauvegarde du patrimoine en péril portée par Stéphane Bern, avec la Fondation du patrimoine et soutenue par le ministère de la Culture et La Française des Jeux (FDJ), a présenté, ce lundi 4 septembre, les 100 projets départementaux, lauréats en 2023. Ils bénéficieront du soutien financier de la sixième édition de la Mission Patrimoine, lancée ce jour. Le montant de la dotation de chaque site sera annoncé en fin d’année.

En Guadeloupe, le clocher de l’église Sainte-Hyacinthe de Capesterre Belle-Eau, endommagé par la tempête Fiona, en 2022, menace de s’effondrer. Il pourra bénéficier de travaux de restauration, à partir d’avril 2024. La restauration redonnera sa fonction originelle à cet ouvrage d’art, phare de la paroisse depuis sa construction par Ali Tur dans les années 1930.

En Guyane, l’église Saint-Dominique de Roura a retenu l’attention de la Mission Bern. Le perron, qui révèle d’importantes fissures, mais aussi la couverture, à bout d’usage, doit être reprise à neuf et accompagnée de l’installation d’un paratonnerre. Grâce à la Mission patrimoine, une restauration structurelle de l’édifice est envisagée.

En Martinique, le Moulin hydroélectrique du Gros-Morne aura une nouvelle vie. Construit en 1933 par Henri Marie-Calixte pour capter l’eau de la rivière La Petite Lézarde et produire de l’énergie électrique, le moulin est menacé d’effondrement. La réhabilitation urgente de la structure fragilisée permettra de transmettre son héritage. Les travaux de restauration des éléments hydrauliques sont prévus à partir de juin 2024.

Des sites emblématiques à préserver

Parallèlement, la Mission Bern a retenu 18 sites emblématiques, dont Ancienne sucrerie de l’habitation Belleville, à Trois-Rivières (Guadeloupe), l’église Saint-Antoine de Padoue, à Saül (Guyane) et l’hôtel de ville de Saint-Esprit (Martinique).

Guadeloupe : l’habitation Belleville

Habitation Belleville, à Trois-Rivières. Photo : MyPhotoAgency

L’Habitation Belleville, aujourd’hui classée, est l’une des premières sucreries de Guadeloupe, dotée d’une riche histoire durant la Révolution française et transformée en distillerie au XIXe siècle. Il s’agit dans un premier temps de préserver le site et les vestiges dans une démarche de restauration à l’identique. Une première phase de travaux portant sur la restauration globale du moulin et de la sucrerie a débuté en septembre 2022. Une seconde phase de travaux suivra portant sur :

  • la remise en état du système hydraulique (batardeau et vannes de retenue d’eau, aqueduc, masse-à-canal, pile devant roue et coulisse, murs de soutènement, bassin médian, conduite forcée et ponceau de la ravine)
  • la restauration du hangar
  • la restauration des cases des travailleurs.

Guyane : l’église Saint-Antoine de Padoue

Située au cœur de la forêt amazonienne, au centre géographique de la Guyane, l’agglomération de Saül est née de la ruée vers l’or de la fin du XIXe siècle : elle était alors le principal centre aurifère de Guyane. La commune, créée en 1910, doit son nom à un orpailleur de Sainte-Lucie, appelé Sahul. Elle abrite l’unique église à deux clochers en bois de Guyane.

L’église Saint-Antoine-de-Padoue présente aujourd’hui des désordres structurels et sanitaires qui se sont accélérés au fil des dernières années, Il s’agit d’engager une restauration générale, pour redonner vie à cette église au cœur de la forêt.

Martinique : l’hôtel de ville de Saint-Esprit

Le projet de restauration de l’hôtel de ville de Saint-Esprit redonnera « toute sa grandeur à l’édifice, marqueur d’identité fort et levier d’attractivité pour la ville ».

Une partie de l’hôtel de ville est aujourd’hui inaccessible pour des raisons de sécurité. Différents travaux sont ainsi prévus : confortements structurels, restauration de la charpente et des menuiseries extérieures, conservation ou remplacement à l’identique des éléments bois intérieurs (poteaux et menuiseries), restauration des modénatures en façade et de l’escalier monumental, dans le respect de leur forme d’origine. Des travaux de mise aux normes et d’accessibilité (création d’un ascenseur et restructuration des cloisons intérieures) seront également menés (hors Mission Patrimoine).

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