Opinion. J’en appelle solennellement à la déclaration immédiate de l’état de catastrophe naturelle pour l’ensemble des zones agricoles sinistrées

PAR RODY TOLASSY*

Une nouvelle fois, la Guadeloupe a été touchée par la tempête Jerry, qui a provoqué d’importantes inondations, notamment dans la zone artisanale et commerciale de Petit-Pérou, aux Abymes, et sur bon nombre d’exploitations agricoles de la Grande-Terre.

Commerçants, artisans et agriculteurs se retrouvent encore à éponger, à nettoyer, à sauver ce qui peut l’être. Une nouvelle fois, les Guadeloupéens font preuve de courage, d’unité et de résilience. Mais, cette résilience, admirable, ne peut plus être un mode de gouvernance.

Depuis trop longtemps, les mêmes scènes se répètent : des entreprises paralysées, des exploitations agricoles dévastées, des familles en détresse… pendant que les pouvoirs publics s’enferment dans des promesses sans lendemain. Il est temps de le dire clairement : l’inaction institutionnelle est devenue aussi dangereuse que la tempête elle-même.

J’en appelle solennellement à la déclaration immédiate de l’état de catastrophe naturelle pour l’ensemble des zones agricoles sinistrées. Les indemnisations doivent être versées rapidement, sans ces délais d’un à deux ans qui ruinent le travail d’une vie et laissent nos exploitants seuls face à leurs pertes. Ces lenteurs sont inadmissibles et traduisent un profond mépris pour ceux qui nourrissent notre
territoire.

Depuis des années, rien n’a été entrepris par les parlementaires sur la question du fonds d’indemnisation et des assurances des exploitants agricoles, ni sur la réforme de celles-ci face aux risques climatiques. Cette situation ne peut plus durer.

Je m’engage à ce que le groupe Rassemblement National porte ce dossier à l’Assemblée nationale, pour que la voix des agriculteurs et des sinistrés des outre-mer soit enfin entendue. Nous exigerons une réforme ambitieuse du système d’indemnisation, une simplification des procédures et une réévaluation du rôle de l’État face aux catastrophes naturelles dans les territoires ultramarins.

Enfin, j’appelle à une mobilisation rapide des fonds européens dédiés à la résilience, à la cohésion territoriale et à la transition écologique, par l’autorité de gestion, afin d’investir dans des infrastructures modernes d’évacuation des eaux, de renforcer les digues naturelles et de repenser l’aménagement des zones vulnérables.

Chaque inondation n’est pas une fatalité climatique, c’est le symptôme d’un abandon structurel.

La Guadeloupe ne peut plus vivre au rythme des catastrophes annoncées. Notre résilience doit devenir un projet politique, pas une habitude.

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