Dans un contexte de délinquance galopante, le député Max Mathiasin considère qu’en Guadeloupe, parents et municipalités ont une carte à jouer dans l’éducation des plus jeunes.
« La lutte contre la montée de la délinquance, c’est l’affaire de l’ensemble des municipalités, des maires et pas seulement de l’Etat, rappelle le député Max Mathiasin après les annonces de renfort faites par Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, lors de sa visite officielle en Guadeloupe. Aujourd’hui, l’Etat répond à un certain nombre de demandes. Nous sommes simplement, pour l’instant, en matière d’équipements au niveau de la Martinique : drones, radars, escadrons de Police et de gendarmerie… Mais, la Guadeloupe étant un archipel, il y a beaucoup de points où la drogue, les armes peuvent être introduits sur le territoire. C’est très important d’en tenir compte et nous serons très vigilants. »
La réalité rappelle l’urgence de la situation : 27 homicides depuis le début de l’année, soit déjà presqu’autant que l’année 2024. « Aujourd’hui, n’importe quelle commune peut être touchée. Je crois beaucoup dans la coopération entre les forces de gendarmerie, les forces de Police, les polices municipales pour faire reculer cette délinquance et ces tueries. »
« Agir différemment dans l’éducation des plus jeunes »
Pour Max Mathiasin, parallèlement à l’action des autorités, les parents ont aussi un rôle à jouer.
« Il faut assurer l’éducation de l’enfant dès le plus jeune âge et il faut aussi que nous puissions agir différemment. Les municipalités mettent à disposition des infrastructures sportives, mais je crois qu’il faut aussi prendre en charge les enfants dès l’école primaire pour des cours de rattrapage, des cours de soutien, du sport, sans hésiter à aller vers les familles, à mettre en place des transports, si nécessaire, en mettant à contribution les jeunes qui veulent s’investir dans l’éducation, l’aide aux enfants… Nous devrions consacrer une part des budgets communaux à cette éducation de base. »