PAR TEDDY MARY*
La commune de Saint-François traverse actuellement une période d’instabilité politique inédite. À la veille d’un conseil municipal majeur qui devait sceller l’avenir du golf, le groupe d’opposition UPSF et son leader (Teddy Mary) ont appris l’annonce de la démission de 10 élus de la majorité et d’un élu indépendant. Si cette décision devait être actée, elle démontrerait les divisions au sein de la majorité municipale, fruit d’une gouvernance verticale qui a continuellement nourri le malaise tout refusant de trouver les voies de l’union en son propre sein.
Cette situation intervient à la veille d’un Conseil municipal majeur, programmé le 11 décembre, dont l’ordre du jour comporte deux points sensibles relatifs au Golf international de Saint-François :
. Point 12 : Annulation de la demande de fonds de concours – Projet “Équipements roulants du Golf international” ;
. Point 13 : Annulation de la demande de fonds de concours – Projet “Remise à niveau des équipements du Golf”.
Ces deux dossiers figurent parmi les sujets ayant cristallisé les désaccords au sein de la majorité et nourri le malaise ayant conduit à la menace de démission collective.
Dans ce contexte tendu, il est important de rappeler que, conseiller municipal d’opposition, leader de l’UPSF, j’ai saisi le préfet de la Région Guadeloupe dès le 8 novembre 2025, pour lui signaler plusieurs irrégularités et risques potentiels liés au projet de fonds de concours concernant le Golf. Dans sa réponse officielle datée du 1er décembre 2025, le Préfet précise que le projet fera l’objet d’une « vigilance particulière », pouvant aller jusqu’à « un signalement à l’autorité judiciaire si les faits le justifient. »
Pour nous, cette séquence regrettable met en lumière la nécessité d’une gestion municipale plus transparente et plus respectueuse de l’intérêt suprême de Saint-François et des administrés.
Cette instabilité inédite dans l’histoire politique de Saint-François n’est pas le fruit du hasard, et révèle un besoin urgent de méthode, de dialogue et de responsabilité dans la manière de conduire les projets. Ce désaveu du maire n’a rien de surprenant : en lanceur d’alerte, je n’ai cessé de plaider en faveur de plus de transparence et plus de démocratie pour protéger les intérêts de Saint-François. Le maire a voulu passer en force, il en fait aujourd’hui légitimement les frais.
Dans une période trouble qui suscite de vives inquiétudes, nous réaffirmons notre unité, la cohérence de notre engagement et de notre projet. Nous saluons le courage de ces élus qui, comme eux, œuvrent pour s’opposer aux méthodes opaques et insincères. Enfin, nous les invitons à les rejoindre pour construire un nouveau cap pour Saint-François.
J’ai toujours été présent lorsque Saint-François a eu besoin de visibilité et de stabilité. Je continuerai à agir avec la même exigence, dans l’intérêt exclusif de la population.
*Elu de l’opposition, leader de l’UPFS, ancien premier adjoint au maire Laurent Bernier
