Olivier Serva, député de Guadeloupe, président d’UTILES Guadeloupe, l’une des composantes de LIOT, a précisé son point de vue après la nomination de Laurent Panifous, député LIOT apparenté PS, dans le gouvernement de Sébastien Lecornu, deuxième mouture.
Sans consultation du groupe LIOT (Libertés, Indépendants, Outre-mer et Territoires), Laurent Panifous, député LIT apparenté PS, a décidé de rentrer au gouvernement Lecornu II. Cette décision lui appartient, lui est strictement personnelle et n’engage que lui.
Nous rappelons que l’ADN du groupe LIOT est la liberté de vote et de choix. Cette décision n’engage donc que Laurent Panifous.
Concernant le ministère des Outre-mer, nous déplorons le déclassement de ce ministère dans la hiérarchie gouvernementale, puisqu’il passe du deuxième rang gouvernemental, ministère d’État, au treizième rang, simple ministère. C’est l’expression d’un mépris des territoires ultramarins.
Par ailleurs, nous n’avions pas identifié de connaissance particulière des Outre-mer à la nouvelle ministre.
De plus, il est scandaleux qu’il n’y ait aucun ultramarin dans ce gouvernement Lecornu II. C’est une insulte supplémentaire.
Enfin, voilà nos conditions pour envisager une non-censure de ce gouvernement :
- Suppression du décret mesquin de septembre 2024 qui diminue la prime dite de vie chère (40%) pour les fonctionnaires d’Etat en arrêt maladie.
- Suppression des coupes budgétaires sur la LODEOM (Loi d’orientation des Outre-mer), sur défiscalisation à l’investissement productif. Ces coupes budgetaires menaceraient beaucoup d’emplois en Outre-mer si elles étaient mise en œuvre au budget 2026.
- Ouverture de la réflexion sur le maintien pour les fonctionnaires d’État, des collectivités territoriales et hospitalières – des 40 % de vie chère – à leur départ à la retraite.
- Suspension de la réforme des retraites.
- Taxation des ultra-riches afin qu’ils participent équitablement à l’effort national de redressement des finances.
Conformément à l’accord trouvé dans le protocole de vie chère en Martinique, il est absolument nécessaire que l’Etat prenne en charge, dans le cadre de la continuité territoriale, le coût du transport des produits de première nécessité afin de rendre la vie plus supportable pour des millions d’ultramarins.