Politique. Unis contre un enfumage (toujours possible)

« Des fois, il y a des discussions, des choses sont dites, actées, écrites, et puis plus rien. On a des textes qui ne sont pas applicables depuis cinq ans et plus… », a dit un élu.

Ils on signé un courrier explicite à Emmanuel Macron (voir en fin d’article). @AJV

Samedi 29 juillet, à l’Espace régional du Raizet, il y avait, invités par Ary Chalus, président de la Région Guadeloupe, Serge Letchimy, président du Conseil exécutif de la Martinique, Issa Ben Ousseni, président du Conseil départemental de Mayotte, Guy Losbar, président du Conseil départemental de la Guadeloupe. Et en visioconférence, Gabriel Servile, président de la Collectivité territoriale de Guyane, Génissa Gumbs, directrice de cabinet du président Louis Mussington, empêché, et Bernard Briand, président de la Collectivité de Saint-Pierre et Miquelon, qui a souhaité rejoindre la démarche engagée par L’Appel de Fort-de-France. « En attendant la Corse… », a soufflé Ary Chalus, qui semblait très sérieux.

Des discussions sont en cours pour intégrer d’autres régions ultrapériphériques intéressées : Wallis et Futuna, Saint-Barthélémy, la Nouvelle-Calédonie, la Polynésie… Plus on est nombreux et unis plus on pèse. « 2,6 millions d’ultramarins… Le jour où à Paris ils sauront que nous sommes unis, ils vont commencer à réfléchir », a rappelé Ary Chalus

Ary Chalus, président de la Région Guadeloupe et Guy Losbar, président du Conseil départemental, qui a lu le courrier (en entier en fin d’article) :

Sont-ils méfiants, les élus des régions ultramarines après le Comité Interministériel des Outre-mer (CIOM) — 72 résolutions — et avant la révision constitutionnelle de janvier 2024 ?

Méfiants, toujours un peu. Pas simple d’obtenir la réunion du CIOM. Prudents, certainement. C’est pourquoi ils ont écrit une lettre commune au président de la République, pour lui demander un rendez-vous fin août 2023 (dans un mois) afin de parler en toute franchise.

Serge Letchimy, président du Conseil exécutif de la Martinique, Ary Chalus et Guy Losbar :

Parler d’abord des résolutions et de leur suite car, si dans leur majorité les présidents des régions ultrapériphériques sont satisfaits de ce qui a été acté, ils veulent deux choses : savoir quel sera le calendrier pour la mise en œuvre des résolutions et savoir ce qu’il va advenir d’autres demandes qui étaient contenues dans 2 000 préconisations envoyées par les différentes régions après consultation des élus, de la population, des experts divers.

Si les collectivités de Saint-Martin, de la Réunion, de Mayotte surtout, ont obtenu l’essentiel de ce que les élus ont demandé, il s’en faut pour la Martinique et la Guadeloupe qui ont eu des satisfactions non négligeables mais… à la marge. « Il y a des avancées mais ce n’est pas encore ça », relevait Ary Chalus.

Issa Ben Ousseni, président du Conseil départemental de Mayotte :

Parler ensuite de la révision constitutionnelle et de l’avenir des territoires. Car, si le président Macron veut aller vite pour ce qui est de la Nouvelle Calédonie qu’il veut ancrée définitivement dans l’ensemble français — pour éviter qu’elle soit « vendue » aux Chinois par une partie des élus locaux en recherche de ressources de substitution aux caisses de l’Etat français — il ne faut pas qu’il oublie que les Outre-mer d’ici et d’ailleurs veulent un changement.

Tout ceci est écrit dans la lettre à Emmanuel Macron signée aux Abymes ce samedi.

André-Jean VIDAL
Aj.vidal@karibinfo.com

La lettre à Emmanuel Macron :

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