On constate une augmentation progressive de la proportion de divorces par rapport aux mariages dans le pays. Avant la pandémie, le taux se situait entre 40 % et 50 %, mais en 2021, il dépassait 60 %, ce qui signifie que 6 mariages sur 10 se terminaient par un divorce.
En République dominicaine, les mariages ont diminué, tandis que les divorces ont continué d’augmenter au fil des ans, en particulier après la pandémie de COVID-19.
En 2024, 44 349 mariages ont été enregistrés dans le pays, dont 39 661 ont été officialisés et enregistrés auprès des autorités de l’état civil , 2 556 ont été célébrés devant une autorité de l’ Église catholique et 2 132 correspondaient à des mariages d’autres confessions religieuses, principalement célébrés devant les autorités des églises évangéliques.
De même, 26 210 divorces ont été enregistrés , le consentement mutuel étant la principale cause de séparations sur le territoire national avec 17 406, tandis que 8 803 divorces étaient dus à une incompatibilité de caractéristiques et un à une homologation.
Selon un rapport de l’Office national des statistiques (ONE), le taux brut de nuptialité du pays pour 2024 s’élève à 4,11 mariages pour mille habitants, ce qui indique la fréquence des mariages par rapport à la population totale.
Sur le territoire national, trois provinces se distinguent par les taux de mariage les plus élevés : Monseñor Nouel, Hermanas Mirabal et La Altagracia , qui ont enregistré respectivement 6,20, 6,08 et 5,75 mariages pour mille habitants.
Les trois provinces avec les taux de mariage les plus bas sont Elías Piña, Pedernales et San Juan, avec 0,92, 1,12 et 2,22 mariages pour mille habitants, ce qui indique une incidence plus faible de mariages dans ces localités.
L’ONE note dans son rapport que ces disparités dans les taux de mariage entre les provinces peuvent être influencées par divers facteurs, tels que les traditions culturelles, la composition démographique et les conditions socioéconomiques locales.
De même, en République dominicaine, la plupart des couples se marient généralement au cours de trois mois spécifiques : décembre, avec 4 663 mariages enregistrés ; janvier, avec 4 621 mariages et juillet avec 3 916 mariages enregistrés en 2024.
Les divorces continuent d’augmenter
Malgré ces chiffres sur les mariages, les divorces continuent d’augmenter dans le pays. En fait, plus de divorces ont été enregistrés en 2024 qu’en 2023, où il y en avait eu 25 914.
Parmi les localités avec les taux de divorce les plus élevés se trouve le District National, qui est en tête avec 6,85 divorces pour mille habitants, suivi de Santiago et Valverde, avec 4,47 et 4,42 séparations pour mille habitants.
L’Office national des statistiques révèle, dans une comparaison de 2012 à 2021, que le pays a connu une augmentation progressive de la proportion de divorces par rapport aux mariages. Avant la pandémie, le taux se situait entre 40 % et 50 %, mais en 2021, il dépassait 60 %, ce qui signifie que 6 mariages sur 10 se terminaient par un divorce.
Cela pourrait indiquer une plus grande fragilité des unions conjugales ou une transformation de la perception sociale du divorce. En 2020, la pandémie a provoqué une baisse drastique des mariages (35 104) et des divorces (12 553) , probablement en raison de restrictions légales et administratives.
Cependant, selon l’ONE, les divorces ont considérablement augmenté depuis 2021, tandis que les mariages n’ont pas réussi à retrouver les niveaux d’avant la crise sanitaire.
L’étude suggère que ce phénomène pourrait être lié à des facteurs sociaux et culturels, tels qu’une plus grande acceptation du divorce et une moindre volonté de se marier.
« La baisse du nombre de mariages et l’augmentation soutenue des divorces depuis 2017 suggèrent une instabilité croissante des relations formelles. Si cette tendance se poursuit, le taux de divorce devrait rester élevé dans les années à venir, ce qui pourrait avoir un impact sur la structure familiale et la dynamique de couple dans la société », conclut l’organisation.
Source : Listin Diario
