Sargasses : les chambres régionales des comptes ont contrôlé 7 collectivités

Depuis 2011, les Antilles sont exposées aux échouements réguliers de sargasses qui entrainent des effets sanitaires, socio-économiques et environnementaux importants et néfastes.

Les chambres régionales et territoriales des comptes ont souhaité savoir comment les collectivités territoriales des Antilles parmi les plus touchées par les échouements de sargasses se sont organisées pour gérer ce phénomène qui affecte durablement l’arc antillais.

À cette fin, elles ont contrôlé sept entités dont trois communes des îles de Guadeloupe (Capesterre-de-Marie-Galante, Saint-François et Terre-de-Haut), deux collectivités d’outre- mer dans les îles du Nord (Saint-Barthélemy et Saint-Martin) et deux communes de Martinique (Le Robert et Le Vauclin).

Il en ressort les constats suivants.

Dans le cadre de ses pouvoirs de police, le maire ou le président de la collectivité (pour Saint-Martin et Saint-Barthélemy) doit mettre en œuvre les actions publiques pour répondre aux risques encourus par la population et le territoire lors des échouements des sargasses.

Les chambres régionales et territoriales ont relevé que pour les échouements l’information des populations était à améliorer.

Faute de ressources et en l’absence d’une gestion financière rigoureuse, la gestion en propre a été peu concluante. La passation de marchés publics a débouché sur des résultats plus encourageants mais cette gestion externalisée doit respecter les dispositions du code de la commande publique et être mieux contrôlée.

Les dispositifs de collecte des sargasses, à terre ou en mer, s’adaptent désormais aux profils de plage, aux difficultés d’accès et à l’intensité des échouements. De même, l’expérimentation des barrages déviants ou bloquants est satisfaisante mais nécessite une gestion rigoureuse. Toutefois, l’absence de données complètes sur le volume des sargasses collectées ne permet pas de mesurer précisément l’efficience de ces dispositifs. De manière générale, les sites de stockage identifiés sont non conformes à la réglementation.

Seule Saint-Martin, qui a fait le choix de gérer les sargasses comme un flux de déchets, est parvenue à mettre en place une gestion efficace, conforme et mesurable des volumes traités.

Les chambres ont évalué à 15,6 millions d’euros la politique de lutte contre les sargasses de ces collectivités, qu’elles financent en moyenne à 55 % du coût global, les 45 % restants l’étant par l’État, l’Union européenne et les communautés d’agglomération ou de communes dont elles sont membres.

Saint-Barthélemy est la seule à avoir financé entièrement sur fonds propres cette politique de lutte pour un montant de 6,1 millions d’euros sur la période 2018- 2022.

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