Thierry Déau, un Martiniquais à la tête du groupe Suez

Après le rachat du groupe Suez (Lyonnaise des Eaux), par son concurrent Veolia, le 7 janvier, le Martiniquais Thierry Déau a été nommé président du groupe.

P.-d.g. du fonds d’infrastructure Meridiam, qui détient 39 % du capital du groupe Suez, Thierry Déau a été nommé président du groupe. Sa prise de fonction a eu lieu un mois après le rachat effectif de Suez par Veolia, soit le 8 février.

L’achat de Suez par Veolia donne naissance à un géant mondial de la transition écologique. Le groupe Veolia affiche ainsi clairement ses ambitions de devenir la première entreprise mondiale en matière de transformation écologique.

Le vent en poupe

En 2020, Veolia a servi 95 millions d’habitants en eau potable et 62 millions en assainissement, produit près de 43 millions de mégawattheures, valorisé 47 millions de tonnes de déchets et réalisé un chiffre d’affaires consolidé de 26,010 milliards d’euros.

Une entreprise qui a définitivement le vent en poupe dans un contexte général de morosité lié aux questions de développement durable et de changement climatique.

Dans la cour des grands 

A 52 ans, Thierry Déau, qui avait très largement soutenu le rachat de Suez par Veolia, recevant même le surnom de « troisième homme » dans le sensible dossier « eau » du rachat, a cependant annoncé qu’il ne comptait pas conserver la fonction de présidence, qu’il assurerait par intérim avant de trouver le bon profil. D’ici mai, un président devrait être nommé pour le remplacer.

Une consécration

Pour faire taire ses principaux concurrents dans le dossier de rachat Suez Eau France, Meridiam avait proposé un projet industriel innovant à très long terme de 25 ans, garantissant l’emploi sur les cinq prochaines années, allant jusqu’à allouer 10 % du capital aux salariés et accroître de 800 millions d’euros les investissements du nouveau Suez.

Pour Thierry Déau, cette nouvelle nomination à la présidence du nouveau groupe, pourrait apparaître comme une consécration, la reconnaissance par ses pairs du travail qu’il a su accomplir dans le cadre du rachat et dans d’autres affaires financières qu’il a su brillamment mener.

Rodolf Etienne

Pour aller plus loin…

Suez, quant à lui, sorti de ce rachat, ne pèse plus que 7 milliards d’euros de chiffre d’affaires, contre 17 milliards précédemment. Le nombre de ses collaborateurs a tout bonnement fondu, suivant les limites imposées par son nouveau périmètre d’activités, passant de 86.000 à 35.000.

Toutefois, l’enseigne garde tous ses engagements intacts, grâce à l’opiniâtreté de Thierry Déau qui n’a pas lésiné sur les moyens pour garantir cet achat dans les meilleures conditions.

Très présent dans les Outre-mer à travers ses filiales (La Martiniquaise des Eaux, KarukérO), Suez France compte plus de 1 300 collaborateurs en Outre-mer, dont une majorité recrutée localement et formée au sein du groupe.

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