Le conservatoire botanique national de Guadeloupe a vu le jour officiellement mercredi 21 mai 2025 au Jardin d’Eau à Goyave. L’agrément a été signé afin d’acter le lancement de ce conservatoire qui aura la tâche de répertorier et protéger les espèces naturelles présentes en Guadeloupe.

La convention a été signée par Célia de Lavergne, directrice de l’Eau et de la Biodiversité, du ministère en charge de l’écologie, et Sylvie Gustave-dit-Duflo, présidente de l’agence régionale de la biodiversité.
« Dans la forêt il faut regarder en haut et en bas », affirme Darlionei Andreis, botaniste, lors de la visite de terrain organisée par le conservatoire botanique national des îles de Guadeloupe. Au cours de cette visite, les botanistes ont vulgarisé leur travail de terrain qui compose la majorité de l’activité du conservatoire.
L’italo-brésilien est à l’affût de la moindre graine ou branche qui pourrait lui permettre d’identifier les arbres et toute la nature qui composent la forêt. L’autre objectif du conservatoire est d’effectuer un inventaire complet des espèces présentes en Guadeloupe, notamment dans les territoires de basse altitude qui sont fortement impactés par l’activité humaine.
La Guadeloupe possède une biodiversité très riche qu’il est primordial de conserver. Cette biodiversité représente à elle seule 6% de la biodiversité française. Outre les recherches pour lister les espèces, le conservatoire analyse également les espèces envahissantes exotiques qui pourraient menacer les plantes endogènes. La jeune scientifique Claire Pioche met en place un protocole pour hiérarchiser ces plantes en fonction de leur dangerosité pour les plantes guadeloupéennes.
Sylvie Gustave dit Duflo, présidente de l’Office français de la biodiversité :
Ce petit détour par la forêt et ses enjeux n’était qu’un aperçu du travail mené par le conservatoire. Avec cet agrément national, la structure pourra bénéficier de financement de l’état afin d’assurer ses missions. Marc Gayot, directeur du conservatoire botanique national des îles de Guadeloupe, rappelle que la création d’un conservatoire national est une question qui est soulevée depuis de nombreuses années en Guadeloupe. Quelques scientifiques avaient même décidé d’en créer un, sous forme associative. Il a été dissous il y a quelques années. « Nous rendons hommages à ces personnes parce que nous nous sommes basés sur ce qu’ils avaient fait pour obtenir cet agrément », précise Marc Gayot.
Marc Gayot :
On estime qu’un tiers de la faune guadeloupéenne est exotique et introduite par l’homme.
Tafari Tirolien