Le ministère de l’Agriculture de Sainte-Lucie s’est récemment associé au Département des terres de la Couronne et à l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) afin de dispenser une formation sur le logiciel du Système national d’information sur la banque foncière. La formation s’est déroulée les 23 et 24 juin.
Si le concept de banque foncière n’est pas nouveau à Sainte-Lucie, un communiqué de la FAO indique que cette formation représente une avancée majeure dans les efforts déployés par le pays pour moderniser les pratiques de gestion foncière et améliorer l’accès aux terres agricoles sur l’île.
Conçu pour centraliser les données foncières, notamment les parcelles agricoles, le système vise, selon la FAO, à promouvoir la transparence, à automatiser les fonctions essentielles, à relever les défis liés à l’utilisation informelle des terres et à soutenir les stratégies d’allocation durable des terres. Des responsables clés de divers ministères ont été réunis, notamment la Section des terres de la Couronne, le Département de l’ingénierie, de l’aménagement du territoire et de la rénovation urbaine, et l’Unité d’agronomie des sols, garantissant ainsi une approche globale de la mise en œuvre du système.
Selon Stephen Alleyne, animateur de formation à la FAO, « Nos récentes sessions de formation ont permis aux participants d’acquérir les compétences pratiques nécessaires pour exploiter pleinement le potentiel du Système national d’information sur la Banque foncière. Grâce au succès de la formation et du logiciel, il appartient désormais aux entités gouvernementales d’exploiter pleinement et d’optimiser leurs performances. »
« L’enthousiasme manifesté par tous les participants témoigne de l’engagement collectif à exploiter cette technologie pour améliorer la gestion des terres », a ajouté M. Alleyne.
Il aurait souligné que ce système constitue un outil transformateur capable d’automatiser des fonctions essentielles, d’améliorer la précision des données et, à terme, de faciliter une prise de décision plus éclairée pour soutenir le développement agricole durable à Sainte-Lucie.
Reprenant ces propos, M. David Desir, commissaire des terres de la Couronne, a souligné les implications plus larges du système : « Ce système est un outil essentiel qui permettra à notre population de se prendre en charge en offrant plus de clarté et de garanties concernant l’accès aux terres et leur gestion. »
Desir a déclaré, selon le communiqué, qu’il pensait que le système améliorerait la gestion efficace des contrats de bail, le suivi des paiements et favoriserait une participation accrue à l’agriculture, en particulier chez les jeunes de Sainte-Lucie. Il considère également que le système représente une étape cruciale vers une utilisation des terres plus organisée et plus équitable sur l’île.
Concernant ses capacités, la FAO cite M. Solovov Alexander, un intervenant impliqué dans la formation, qui explique que le système permet de rationaliser les processus de collecte de données foncières et de production de rapports pertinents.
Il a précisé que « le traitement des demandes et le suivi des parcelles jusqu’à la facturation et l’enregistrement automatisés des paiements » font également partie des fonctionnalités. Le système a été conçu avec un modèle flexible pour s’adapter aux futures mises à jour, a ajouté M. Alexander.
Actuellement, le Département des terres de la Couronne teste le système dans le cadre d’un programme pilote. Une fois pleinement mis en œuvre, il devrait soutenir la prise de décision fondée sur des données probantes pour une utilisation durable des terres et promouvoir un processus d’attribution des terres plus transparent et plus équitable.
Source : Dominica News Online
