Canne. « Nous n’avons pas les moyens de faire la récolte à Marie-Galante »

Président de la Cuma de Progrès de Marie-Galante, Fabien Abisur dénonce la Convention Canne. Un rassemblement est prévu devant l’usine de Grande-Anse (Grand-Bourg), jeudi 6 avril.

Signée, samedi 1er avril, en présence du préfet Xavier Lefort, la Convention Canne 2023/2028 est dénoncée par des acteurs du secteur, notamment la Cuma de Progrès, à Marie-Galante.

L’accord actant une « augmentation historique » du prix de la tonne de canne, avec une différence entre Marie-Galante et la Guadeloupe, n’est pas du goût de tous. Ici et là, des protestations se font entendre. Certains planteurs menacent même de ne pas démarrer la coupe. Après Le Moule, mardi 4 avril, à Marie-Galante, la Cuma de Progrès appelle à un rassemblement devant l’usine de Grande-Anse (Grand-Bourg), jeudi 6 avril.

« Nous ne pouvons pas réparer le matériel. »

Fabien Abisur, président de la Cuma de Progrès.

Confrontée à des difficultés financières depuis 2021, amplifiées par la saison improbable de 2022 suite à la panne de l’usine de Grande-Anse, la Cuma de Progrès, qui assure près de 40 % des livraisons à l’usine annonce d’ores et déjà « ne pas avoir les moyens de faire la récolte dans les conditions actuelles. Depuis 2021, nous sommes, avec les autres opérateurs, dans une situation difficile. Nous ne pouvons pas réparer le matériel. Depuis plusieurs mois, nos courriers au président de l’Iguacanne pour une demande de soutien financier restent sans réponse. » Les deux rencontres, en octobre, puis en mars, n’ont pas apporté satisfaction à la Cuma de Progrès.

Pour le prix de la tonne de canne, le compte n’y est pas.

Pour mieux se faire entendre, la Cuma de Progrès a choisi de réunir les acteurs du secteur devant l’usine de Grande-Anse, le 6 avril, pour remettre leurs doléances. « Ce n’est pas du chantage : nous sommes au bout du bout », assure Fabien Abisur.

Président de la Cuma de Progrès, Fabien Abisur a scruté à la loupe la décomposition du prix de la tonne de canne, avec ses adhérents, réunis le 1er avril. Et, pour Fabien Abisur, le compte n’y est pas. Il dénonce notamment, le tarif minoré à Marie-Galante par rapport à celui proposé aux planteurs de Guadeloupe « continentale » : 100.84 euros, pour les uns et 113.33 euros/tonne, pour les autres. Une distinction qui fait déborder la coupe.

Cécilia Larney

« Pourquoi la tonne de canne est moins chère à Marie-Galante ? »

« Le prix de la tonne de canne affiche une différence de 12.49 euros entre la Guadeloupe et Marie-Galante, constate Fabien Abisur, de la Cuma de Progrès. Nous faisons le même travail et cela nous coûte plus cher de produire une tonne de canne à Marie-Galante, puisque la récolte est à 80 % manuelle, ainsi que l’entretien. Je ne comprends pas pourquoi on est payé moins cher ! »

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