Développement. Gabriel Serville soutien EDF pour la centrale du Larivot

Suite à la décision du tribunal administratif de suspendre la construction de la future centrale thermique du Larivot*, Gabriel Serville, président de la Collectivité Territoriale de Guyane (CTG), a réaffirmé, mardi 3 août, sa volonté d’apporter son soutien à EDF dans sa démarche de faire appel de cette décision au Conseil d’État.

« Les hommes et la santé des populations doivent évidemment être un curseur important dans nos décisions, mais les hommes disposent également d’un droit qui ne peut être bafoué : le droit d’accès à l’énergie à travers des infrastructuresdignes de ce nom. Or, l’actuelle centrale thermique de Dégrad Des Cannes, dont j’ai pu constater l’état de vétusté sur site il y a quelques jours, ne répond plus aux normes et vit de facto ses dernières années », affirme le président de la CTG qui a fait du développement intégré de la Guyane le point d’axe de son projet.

Il poursuit : « J’en appelle, sur cette question cruciale pour le territoire, à la raison de chacun afin que les décisions qui seront prises le soient de manière éclairée et en connexion avec ces réalités.
Il ne s’agit pas d’opposer les nécessités environnementales avec les exigences de développement économique, car il faut pourvoir conjuguer les deux. Mais je tiens à rappeler que le premier élément qui doit être préservé dans notre biotope c’est l’homme, et à travers cette problématique, nous prenons un risque énorme s’agissant de notre capacité à produire de l’énergie pour alimenter les foyers, les entreprises, les administrations, les écoles… et faire en sorte que la Guyane continue de fonctionner tout simplement.
»

*La construction de la centrale thermique de Larivot, en Guyane, va être stoppée le temps pour le tribunal administratif de Cayenne de statuer sur le projet, ceci à la demande de deux associations, Guyane Nature Environnement et France Nature Environnement.

« Il existe un doute sérieux quant à la légalité de l’autorisation environnementale » justifie le tribunal le 27 juillet 2021.

Le juge en référé relève deux obstacles majeurs au projet : tout d’abord une incompatibilité avec les objectifs des autorités françaises pour le climat et pour l’indépendance énergétique de la Guyane mais également une contradiction avec la loi Littoral

De plus, dans l’enquête publique, le commissaire avait émis un avis négatif sur la demande d’autorisation environnementale de la centrale.
Il évoquait « des imprécisions, contradictions, lacunes » au titre « informations relatives à l’environnement ».

Après avoir examiné leur requête à l’encontre du porteur du projet, EDF-PEI, le juge s’est appuyé sur le cas de Grande-Synthe et a estimé que le projet n’était pas compatible avec les objectifs climatiques de la France de réduire de 40 % ses émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030.

(Source : Acte Environnement)

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