Documentaire. Olivier Ozier-Lafontaine retrace la faillite du Crédit Martiniquais

Avec la journaliste Eddylia Eugene-Mormin, le réalisateur Olivier Ozier-Lafontaine a effectué un travail d’enquête qui permet d’éclairer les faits.

Dans Tout en doc, Stéphanie Octavia propose de revivre le scandale du Crédit Martiniquais, à travers le regard de l’enfant d’une des employées de cette banque mythique en Martinique.

En 1999, la deuxième plus importante banque de la Martinique disparaît dans l’incrédulité générale. Fondé en 1922 et surnommé la « banque des békés », le Crédit Martiniquais compte, au moment de sa disparition, près de 60.000 comptes courants et 10.000 comptes professionnels répartis en Martinique, Guadeloupe, Guyane et à Paris. La banque accumule alors plus de 220 millions d’euros de dettes et créances douteuses (1,5 milliards de francs). Rapporté à la population, c’est 6,5 fois plus que la dette du Crédit Lyonnais qui a marqué les années 1990 en France Hexagonale.

Ce séisme économique a des répercussions à l’échelle nationale, amplifiées par une presse fascinée par le « mythe Béké ». L’État se voit contraint d’intervenir et se porte garant des dépôts des clients afin d’éviter un tsunami social.

Une série de procès décevants

Olivier Ozier-Lafontaine et sa mère devant le siège du Crédit Martiniquais racheté par la Bred.

La Banque, Maman et Moi est un documentaire autobiographique signé du réalisateur Olivier Ozier-Lafontaine. À l’époque, en 1999, il entame ses études dans l’Hexagone en 1999, l’année de la chute de la banque et par conséquent celle où sa maman se retrouve sans emploi. 77 ans après sa création, le Crédit Martiniquais disparait après son rachat par la Bred. S’en suivra une série de procès très médiatiques avec un épilogue plutôt décevant pour beaucoup.

« Les secousses seront ressenties au sein même de ma propre cellule familiale, raconte Olivier Ozier-Lafontaine. J’ai alors 21 ans et cette banque m’a accompagné depuis ma naissance. Ma mère, elle, après un quart de siècle de bons et loyaux services en tant que cadre au Crédit Martiniquais, se retrouve sans emploi. »

Avec son invité, Stéphanie Octavia reviendra dans Tout en doc, sur cette affaire mais aussi sur l’évolution du système bancaire en Martinique depuis cette époque.

Mardi 16 avril, à 20 heures, sur Martinique La 1e

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