Documentaire. Venus et Serena, ces icônes que l’Amérique ne voulait pas voir

Les sœurs Venus et Serena Williams, championnes issues du ghetto, ont bouleversé les codes du tennis jusqu’à devenir des icônes. Portrait d’un phénomène à deux têtes, unique en son genre.

Dans l’arène surchauffée du court central de l’US Open, un soir de septembre 2022, Serena Williams, bouleversée, fait ses adieux au monde du tennis. Depuis les tribunes, Venus, son aînée de 15 mois, la couve du regard. « Je ne serais pas Serena s’il n’y avait pas eu Venus », lui lance sa sœur entre deux sanglots.

Les seules Noires à jouer au tennis dans le ghetto

Si Serena est devenue la figure de proue du duo, Venus en est restée l’ange gardien. Leurs destins sont liés depuis leurs débuts, sur les courts squattés par les gangs du ghetto de Compton à Los Angeles, où, dans les années 1980, elles étaient les seules enfants noires à jouer au tennis.

Ensemble, elles ont surmonté le racisme et le sexisme, transformé le tennis féminin pour se forger un palmarès sans égal : 62 titres du Grand Chelem à elles deux, dont 14 remportés ensemble, en double.

La révolution Williams

Du quartier de Compton à Los Angeles, le berceau du gangsta rap américain où elles ont grandi, au gazon londonien de Wimbledon, ce portrait raconte comment ces deux championnes aux prénoms de déesses sont aussi devenues des icônes.

Issues d’une famille modeste, bercées par la culture de la rue, nourries aux mantras de leur père, elles ont débarqué comme des ovnis dans le monde feutré du tennis, affichant des codes totalement inédits avec une audace aussi grande que leur talent.

Une source d’inspiration

Beaucoup ont fait la fine bouche, raillant leur puissance « masculine », leur assurance, leurs looks défiant les standards, mais elles ont su retourner ces stéréotypes en image positive, pour devenir des modèles inspirant des jeunes femmes de toutes origines.

Signé par l’ancienne journaliste sportive Sonia Dauger, connaisseuse de la société américaine et en particulier de ses problématiques raciales (Denzel Washington – Un modèle américain), le film revient sur la construction de cette sororité unique en son genre, dont les implications dépassent largement le monde du sport.

Sur Arte, jeudi 10 août, à 12.15

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