Après une visite d’étude réussie en Guadeloupe, l’Organisation des Etats des Caraïbes orientales étudie la possibilité d’acquérir une foreuse géothermique mutualisée pour réduire la forte dépendance de la région aux combustibles fossiles importés.
Organisé en Guadeloupe, dans le cadre du programme Geobuild, la visite d’étude des techniciens, des coordinateurs de projets, des représentants gouvernementaux et communautaires des États membres de l’OECO, constitue une étape cruciale pour le renforcement des capacités régionales et la coopération en faveur du développement durable de l’énergie géothermique.
Pendant deux jours, les 23 et 24 juin, la délégation a découvert le fonctionnement de la centrale géothermique de Bouillante, ainsi que le modèle de gouvernance locale mis en place en Guadeloupe. L’objectif de ce déplacement : renforcer les compétences, favoriser le transfert de connaissances et encourager les partenariats régionaux pour accélérer le développement des projets géothermiques dans la Caraïbe orientale.



La Guadeloupe, un modèle de réussite
Les participants ont échangé avec les opérateurs de la centrale, les autorités de régulation et les responsables politiques sur l’évolution de la géothermie en Guadeloupe, depuis les premières explorations dans les années 1960 jusqu’à son statut actuel de première centrale géothermique opérationnelle de la Caraïbe, mise en service en 1986. Aujourd’hui, la centrale de Bouillante fournit entre 6 et 7 % de l’électricité de l’île, avec des travaux en cours pour atteindre une capacité de 20 MW d’ici 2026.

Outre les échanges avec les ingénieurs et responsables d’Ormat, l’entreprise exploitante de Bouillante Géothermie, la délégation a également rencontré le maire de Bouillante, Thierry Abelli.
Placée sous le thème « De la Terre à l’action : Renforcer les capacités et l’engagement communautaire pour le développement durable de la géothermie dans l’OECO », la visite s’est poursuivie par un atelier au Conseil régional de la Guadeloupe, avec des présentations sur les cadres réglementaires, les garanties environnementales, l’inclusion communautaire.
Des États membres (Grenade, Saint-Kitts-et-Nevis, Sainte-Lucie et Saint-Vincent-et-les-Grenadines) ont présenté des avancées sur leurs projets géothermiques respectifs, favorisant les échanges entre pairs et le partage d’outils pratiques pour surmonter les défis techniques, réglementaires et sociaux propres au développement de la géothermie.
Après cette visite réussie en Guadeloupe, l’Organisation des Etats des Caraïbes orientales étudie la possibilité d’acquérir une foreuse géothermique à usage partagé entre les États membres de l’Organisation pour réduire la forte dépendance de la région aux combustibles fossiles importés.
La Dominique est en passe de rejoindre la Guadeloupe comme deuxième territoire de l’OECO à exploiter la géothermie, avec une centrale prévue pour alimenter près de la moitié de la demande électrique quotidienne du pays d’ici la fin de l’année.