Guadeloupe. Agriculture. La filière canne mécontente

Jeudi 15 février, des planteurs de cannes ont défilé dans les rues de Jarry puis sur la RN1 et la RN5 pour manifester leur mécontentement.

Coup de théâtre, ce jeudi matin. A l’entrée de Jarry, puis défilant sur les voies principales, des tracteurs et quelques slogans laissant entendre que la prochaine campagne cannière qui devrait s’ouvrir dans les semaines à venir pourrait connaître quelques ratés au démarrage.

Que veulent ces planteurs ? Une autre répartition du fruit de leur travail. Ils l’ont manifesté dans un texte diffusé récemment dans certains médias dont Karib’Info.

Quoi sont-ils ? Les Jeunes agriculteurs Guadeloupe (JAG), le Kolektif des agriculteurs (KDA), l’Union pour le Développement Cannier et Agricole de la Guadeloupe (UDCAG).

« Nous faisons face à une crise qui risque de compromettre la récolte de cette année et les suivantes, mettant en péril l’avenir de nos exploitations agricoles », disent-ils.

Ils argumentent : « Le modèle actuel ne tient pas compte de la réalité complexe de la production de la canne à sucre. Nous planteurs ne sommes pas rémunérés de manière juste pour tous les produits dérivés de notre labeur acharné. Sur le sucre en vrac, la mélasse et la bagasse produite avec une tonne de cannes à sucre livrée seul le sucre est payé. Et cette rémunération ne représente qu’une faible part des produits de la canne. Cette injustice économique menace notre subsistance et impacte négativement nos familles et toute la communauté. »

Que demandent-ils ? « L’urgence d’une révision du prix de la tonne de canne : si rien n’est fait, la récolte de cette année est sérieusement compromise. Nous sommes à la croisée des chemins, et il est crucial que l’usinier revoie de toute urgence la valeur de la tonne de canne pour sauver nos exploitations et préserver notre identité agricole. »

Ils en appellent aux élus pour soutenir leur action. Olivier Serva, Christian Baptiste, Thierry Abelli, ont écouté leurs revendications, à Petit-Canal, où les manifestants se sont rendus après leur défilé routier.

A suivre.

Dans le même temps…

Alors que les tracteurs circulaient en file dans les rues de Jarry, la préfecture lançait le communiqué suivant.

Une nouvelle aide a été mise en place par l’État au bénéfice des planteurs de canne livrant en sucrerie, afin de prendre en compte les surcoûts de production. D’un montant de 447€/ hectare, 1 600 planteurs ont été payés début février 2024. La situation des planteurs de canne a été prise en compte par les autorités françaises en mettant en place une nouvelle aide aux surcoûts pour la production agricole de la canne à sucre. Cette aide est entièrement financée par l’État et concerne tous les planteurs qui effectuent des livraisons dans les sucreries de Gardel et de la SRMG. La campagne 2023 est la première année de mise en place du dispositif qui permet d’attribuer une aide de 447€/ hectare de canne. Pour en bénéficier, il est nécessaire qu’une livraison de canne ait été réalisée en sucrerie en 2023. Si des livraisons ont été réalisées à la fois en distillerie et en sucrerie, le paiement de l’aide est calculé en prenant en compte le prorata des livraisons distillerie et sucrerie. Les paiements sont réalisés par l’Agence de service et de paiement directement sur le compte des planteurs. Les montants ont été versés début février conformément aux engagements pris par l’État dans la nouvelle convention canne 2023-2028.

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