Le préfet de la Guadeloupe a organisé un comité de pilotage jeudi 30 octobre à l’amphithéâtre Méril de l’Université des Antilles, à Fouillole. L’objectif de ce comité était d’avancer sur la question du chlordécone afin de dégager une stratégie efficace. Plusieurs points ont été évoqués au cours de la matinée.
Protéger, réparer, informer. Ce sont les trois mots piliers de cette stratégie pour le chlordécone présentée au cours du comité de pilotage du jour.
Depuis le dernier comité qui a eu lieu le 28 avril, il y a eu quelques avancées dans plusieurs dossiers, qui ont été présentées par différents acteurs. Au niveau du gouvernement, la proposition de loi adoptée par le Sénat a l’objet d’inscrire dans la loi la reconnaissance de l’Etat dans les préjudices de cette pollution.
Le gouvernement reconnaît et accepte d’inclure dans la loi la responsabilité de l’Etat. Une étude sur l’indemnisation des victimes non professionnelles du chlordécone a été lancée.
En attendant, l’indemnisation des victimes de l’empoisonnement au chlordécone concerne uniquement les personnes pouvant prouver un préjudice. 122 dossiers de dédommagement ont été déposés en Guadeloupe.
Thierry Devimeux, préfet de Région :
Pour rassembler et informer la population au mieux au sujet des différents développements autour de la question, le gouvernement a ouvert un portail internet qui rassemble toutes les informations au même endroit. Il s’agit d’un portail ouvert aux suggestions de la population pour toutes améliorations ou idées.
Sur ce site internet, on peut retrouver une cartographie de la contamination au chlordécone de la Guadeloupe, des informations afin de savoir comment analyser le sol de son terrain… Le portail : https://www.chlordecone-info.fr/
Le comité est par ailleurs revenu sur les différentes actions menées au cours des derniers mois pour informer la population. Pour aider à la décontamination, des enquêtes ont été menées en Guadeloupe, qui ont permis de déterminer les zones dans lesquelles les personnes avaient le taux le plus élevé de contamination.
Il s’agit de la zone de Capesterre Belle-Eau – Trois Rivières, mais chaque Guadeloupéen est encouragé à faire un test. L’étude est suivie de plusieurs propositions pour réduire l’exposition. Ces propositions, comme développer un poulailler hors-sol, ou un jardin hors-sol, restent cependant coûteuse et nécessitent parfois un changement radical de mode de vie.
Le résultat d’autres études interpelle, comme celui d’une étude menée sur l’infertilité liée à la contamination au chlordécone. Elle a été menée entre 2004 et 2007, elle a permis d’affirmer qu’il y avait une corrélation entre le taux de contamination au chlordécone et l’allongement du délai à concevoir. Une seconde étude a été lancée sur le sujet.
Dans le domaine de la protection, le comité est revenu sur un certain nombre d’actions à l’instar de l’accompagnement des femmes enceintes lancé en octobre 2023. D’autres mesures comme le contrôle de l’eau potable et son filtrage avec du charbon actif afin d’assurer une eau non contaminée.
Tafari Tirolien
 
								 
															














 
								 
								
 
								








