Guadeloupe. L’Etat a remis le terrain de l’ancien Marina tennis-club à la Ville de Pointe-à-Pitre

Lundi 26 mai, le sous-préfet de Pointe-à-Pitre et la Grande-Terre, Jean-François Moniotte, a signé avec le maire de Pointe-à-Pitre, Harry Durimel la convention de transfert de gestion entre l’Etat et la Ville de Pointe-à-Pitre de l’espace où se trouve l’ancien Marina tennis-club.

Séance de signatures.

Comment, pourrait-on dire, cet espace n’était pas, toutes ces années, propriété de la Ville de Pointe-à-Pitre ?

Non, sinon la Ville de Pointe-à-Pitre et l’État n’auraient pas procédé à la signature officielle de la convention de transfert de gestion de la parcelle cadastrée section AS n°120, connue sous l’appellation “la Digue Marina” ou “Marina Tennis Club”.

Cet acte vient formaliser la capacité d’intervention de la Ville sur un espace jusqu’alors exploité sans cadre juridique formel, et inscrit durablement l’action communale dans un cadre sécurisé, préalable indispensable à tout projet d’envergure.

Il s’agit d’un tournant stratégique, qui engage la collectivité dans une démarche de reconversion structurée, au service de l’attractivité du territoire, de la transition écologique et du développement local.

La parcelle cadastrée section AS n°120, située sur le littoral sud de Pointe-à-Pitre, est un terrain relevant du domaine public de l’État, initialement mis à disposition de manière informelle à la Ville à partir de 1978, à l’occasion de la première édition de la Route du Rhum.

Cette mise à disposition, bien que non encadrée juridiquement à l’époque, a permis l’aménagement de la zone d’activités sportives de la Marina, adossée au développement de la Marina du Bas-du-Fort.

Pendant plus de quatre décennies, la Ville a assuré l’exploitation effective du site, en s’appuyant sur différents cadres contractuels conclus avec des acteurs associatifs ou sportifs. Ce mode de gestion déléguée a permis la création et l’entretien de multiples équipements sportifs, sociaux et récréatifs, qui ont largement contribué à l’animation du littoral pointois.

Cette succession de conventions d’occupation, bien que cohérente au regard du contexte initial, souffrait d’une absence de fondement juridique pérenne, limitant la capacité d’action de la collectivité sur un site pourtant reconnu comme stratégique.

Au fil des années, plusieurs facteurs convergents ont conduit à un déclin progressif de l’activité sur le site de la Digue Marina :

  • Difficultés économiques des opérateurs successifs ;
  • Absence d’investissement structurant ;
  • Dégradation accélérée des installations existantes.

Cette dynamique a été brutalement aggravée par la crise sanitaire liée à la pandémie du COVID, qui a entraîné une fermeture quasi-totale du site, faute de moyens pour garantir son fonctionnement et sa mise en sécurité.

Pourtant, dès 2021, un Appel à Manifestation d’Intérêt (AMI) a été lancé par la Ville afin de confier à un opérateur la gestion du site autour d’un projet structurant mêlant :

  • Loisirs balnéaires,
  • Activités sportives accessibles et attractives,
  • Espaces de restauration ou de détente ouverts au grand public.

Cet AMI a toutefois dû être classé sans suite, en raison de deux obstacles majeurs :
1.L’absence de convention de transfert de gestion, qui posait une incertitude juridique majeure sur la légitimité d’intervention de la Ville ;
2.L’absence d’un diagnostic technique complet, empêchant les candidats de projeter de manière réaliste un programme d’investissement.

Rapidement, cependant, l’Etat et la Ville se sont entendus… Et la signature de cette convention, hier, permet d’envisager que cet espace en friche deviendra bientôt un espace vivant.

Accompagnée par la Banque des Territoires et le cabinet EGIS, la Ville s’est engagée dans une démarche méthodique :

  • Identification des opportunités de développement compatibles avec les servitudes et les usages existants,
  • Élaboration de scénarios de reconversion réalistes, sur la base des diagnostics techniques,
  • Structuration du nouvel Appel à Manifestation d’Intérêt (AMI), afin d’identifier un opérateur porteur d’un projet à la fois ambitieux, durable et opérationnel.

Le projet de requalification de la Digue Marina ambitionne ainsi de replacer le site au cœur du projet de territoire pointois, en tant que levier de rayonnement, de cohésion sociale et de transition écologique.

« La Digue Marina doit redevenir un lieu de vie, ouvert à tous, au cœur du quotidien des Pointoises et des Pointois », a dit Harry Durimel.

A suivre…

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