Guadeloupe. Un homme abattu à Goyave au cours d’une intervention des gendarmes

Mardi 9 janvier 2023, au matin, à Goyave, au cours d’une intervention, un homme âgé de 39 ans a été tué par un gendarme.

@RS

Les images tournent en boucle sur les réseaux sociaux de gendarmes en rase campagne, harcelés, bousculés par des gens du coin. Ces comportements sont de plus en plus remarqués de gens qui ne savent pas de quoi il retourne mais qui, instinctivement, s’agrègent et s’en prennent aux forces de l’ordre avec des comportements menaçants, surtout s’ils sont filmés par des comparses. Les forces de l’ordre sont habituées. On les appelle pour régler des différents, éviter que des situations tournent au drame, et puis…

De quoi s’agissait-il à Goyave ? D’une intervention des gendarmes alertés par le comportement d’un individu qui aurait frappé au moins deux personnes à coups de couteau. L’homme ayant été, semble-t-il, menaçant envers les gendarmes, un coup de feu a été tiré par l’un d’eux. Le reste sera déterminé par l’enquête.

En début de soirée, le chef du parquet de Basse-Terre, Xavier Sicot, a souhaité communiquer les éléments suivants : ce décès est survenu suite à l’usage de son arme à feu par un militaire de la gendarmerie nationale. Deux enquêtes distinctes ont été immédiatement ouvertes en flagrance pour déterminer à la fois les circonstances exactes de ce décès mais également des faits qui auraient pu survenir en amont.

Ainsi, pour suivre la chronologie des faits, affirme le magistrat, une première enquête a été ouverte du chef de tentative d’homicide sur personne dépositaire de l’autorité publique et violence avec arme ayant entraîné une incapacité de travail inférieure ou égale à 8 jours ; cette enquête a été confiée en co-saisine à la section de recherches de la gendarmerie de Pointe-à-Pitre et à la brigade des recherches de Saint-Claude.

Elle aura, explique Xavier Sicot, vocation à déterminer les raisons de l’intervention des services de gendarmerie et plus particulièrement les actes qui auraient pu être commis par le défunt avant son décès vis-à-vis de deux victimes identifiées et secourues, qui avaient été blessées par arme blanche.

Elle aura également vocation à analyser le comportement adopté par le défunt vis-à-vis des gendarmes intervenus sur place pour des violences signalées. Une deuxième enquête, également en flagrance, a été ouverte du chef de violence par une personne dépositaire de l’autorité publique ayant entraîné la mort sans intention de la donner.

Cette enquête a été confiée en co-saisine au bureau des enquêtes judiciaires — Inspection générale de la gendarmerie Nationale — et à la section de recherches de la gendarmerie de Pointe-à-Pitre. Elle aura vocation à déterminer les circonstances exactes de l’usage de son arme par le militaire de la gendarmerie nationale.

Dans le cadre de cette enquête, il est indiqué qu’une autopsie médico-légale sera réalisée le 10 janvier.

En raison de la nature criminelle des deux enquêtes, le parquet de Basse-Terre s’est dessaisi de ces deux procédures au profit du pôle criminel du parquet de Pointe-à-Pitre.

Une conférence de presse commune des deux procureurs de la République, de Pointe-à-Pitre et de Basse-Terre, se tiendra demain pour expliquer ces procédures.

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