Guyane. Les médecins étrangers pourront rester

Un arrêté ministériel du 26 février permettant aux médecins étrangers exerçant en Guyane de pouvoir y rester a été publié au Journal officiel. Le député Georges Patient, de Guyane, a reçu Clara de Bort, directrice générale de l’ars de Guyane, qui le lui a confirmé. 

Parce que la Guyane française appartient aux régions de France qui sont un vrai désert médical, l’ARS avait procédé, au plus fort de la pandémie mondiale de Covid-19, au recrutement de médecins étrangers. 

En 2021, une centaine ont été recrutés, dont 92 médecins pour les hôpitaux de Cayenne, Kourou et Saint-Laurent et 9 dans le secteur privé dont 7 pour le groupe Guyane Santé. Ce sont 31 spécialités. C’est cependant dans le secteur de la médecine d’urgence que les médecins sont les plus nombreux, en tout 14.

Le recours à des médecins cubains a été proposé par des élus mais rejeté par l’ARS et l’Ordre des médecins, qui connaissent l’utilisation par le gouvernement cubain de ces médecins qui sont « vendus » à des pays pour des missions qui sont rémunérées directement au gouvernement, les médecins en question recevant leur salaire de l’Etat cubain, quelques centaines d’euros. 

Mais, le problème s’est posé pour des médecins hospitaliers qui ont passé le concours qui valide leurs connaissances et leur diplôme étranger. Ils sont une vingtaine a avoir réussi ce concours, qui souhaitent rester travailler en Guyane. Or, il n’y a pas eu de poste créé dans les milieux hospitaliers en 2021… C’était à l’ARS de faire la démarche. Ça n’a pas été fait.

Seule solution pur eux : candidater dans les régions où les postes sont disponibles. 

A noter que l’ensemble de ces médecins originaires de pays d’Afrique, d’Asie, d’Amérique Latine constitue… 50% de l’effectif du Centre hospitalier de Cayenne…

En fait, des élus, dont Georges Patient, député de Guyane, sont montés au créneau pour faire valoir que ces médecins sont importants pour le maintien de l’offre de soins en Guyane. 

Le gouvernement l’a reconnu. L’arrêté va arranger la situation de ces médecins dévoués.