Avant la 3e édition de son concours d’éloquence, mardi 10 juin, sur le thème, La France doit-elle quelque chose à Haïti ?, la Fondation pour la mémoire de l’esclavage se félicite du vote pour « la réparation par la France de la double dette d’Haïti ».
La Fondation pour la mémoire de l’esclavage (FME), présidée par Jean-Marc Ayrault, salue le vote par l’Assemblée Nationale d’une résolution sur la double dette d’Haïti, nouvelle étape sur la voie de la justice réparatrice.
« La Fondation pour la mémoire de l’esclavage se réjouit du vote par l’Assembée Nationale le 5 juin 2025 de la résolution présentée par le groupe de la Gauche démocrate et républicaine visant à la reconnaissance, au remboursement et à la réparation par la France de la « double dette » d’Haïti. »
Les députés invitent le gouvernement français à reconnaître officiellement et solennellement l’injustice infligée à Haïti par l’ordonnance royale du 17 avril 1825 et à s’engager dans une démarche de justice réparatrice en initiant et en soutenant des initiatives, en France et en Haïti.
« Des actions concrètes de mémoire et de solidarité »

« Ce texte partage ainsi les orientations portées par la Fondation, dont l’action a été saluée par plusieurs orateurs lors du débat en séance publique. » Ces dernières années, la FME a exprimé ces orientations notamment dans la déclaration de son CA sur Haïti d’avril 2024 et dans sa Note publiée en février 2025, La Double dette d’Haïti : une histoire actuelle.
La Fondation pour la mémoire de l’esclavage espère que « la commission franco-haïtienne annoncée par le président de la République dans sa déclaration à l’occasion du bicentenaire de l’ordonnance de Charles X du 17 avril 1825 sera rapidement mise en place et, sans attendre ses résultats, elle invite de nouveau l’Etat ainsi que les institutions publiques et privées concernées, au premier rang desquelles figurent la Caisse des Dépôts et consignations, à s’engager par des actions concrètes de mémoire et de solidarité dans la démarche réparatrice que cette résolution appelle de ses vœux. »
Selon la Fondation pour la mémoire de l’esclavage, « la large majorité qui a approuvé cette résolution est le signe que les esprits sont désormais mûrs pour une nouvelle étape dans la reconnaissance par la France de cette part de son passé et dans la construction d’une relation plus forte et fraternelle entre le peuple français et le peuple haïtien aujourd’hui terriblement éprouvé. »
Mardi 10 juin, la Fondation pour la mémoire de l’esclavage organise la 3e édition de son concours d’éloquence, sur le thème, La France doit-elle quelque chose à Haïti ?