Labodrie, un village situé entre l’Arcahaie et Cabaret, a été le théâtre d’un carnage jeudi 11 septembre 2025.
Labodrie, un village situé entre l’Arcahaie et Cabaret, a été le théâtre d’un carnage le jeudi 11 septembre 2025. Plus de quarante habitants auraient été abattus dans l’après-midi par des hommes lourdement armés identifiés comme membres de la coalition criminelle Viv Ansanm.
Selon des témoins, l’attaque serait une vengeance après la mort d’un chef de gang connu sous le nom de Vlad, tué le 7 septembre dernier lors d’affrontements entre la police, des groupes d’auto-défense et son clan. Les assaillants ont fait irruption à Labodrie, première section de Boucassin, et ont ouvert le feu sur la population sans distinction.
En interview à la radio Caraïbes, le coordonateur du Conseil d’administration des sections communales (CASEC) de la zone, Baptiste Joseph Louis, décrit une scène d’horreur. « Plus de 42 habitants, dont des enfants, ont été exécutés. Plusieurs personnes sont portées disparues. Une famille entière a presque été décimée », a-t-il déclaré, la voix brisée par l’émotion. Outre les pertes humaines, plusieurs maisons ont été incendiées, accentuant la désolation des survivants.
La tension reste vive, les habitants craignant de nouvelles attaques, d’autant que, selon le CASEC, « les bandits sont toujours sur place ». Il lance un appel pressant aux autorités centrales pour sécuriser la zone et récupérer les corps abandonnés.
De nombreux témoignages confirment que les assaillants avaient annoncé leur offensive plus d’une semaine auparavant. Malgré ces avertissements, aucune disposition n’aurait été prise pour protéger la population. Ce silence et cette inaction suscitent l’indignation des habitants, qui dénoncent l’« indifférence cynique » des responsables étatiques.
Ce massacre de Labodrie s’ajoute à une longue liste de violences qui endeuillent le pays.
source : Le Nouvelliste
