Martinique. Gestion des sargasses : Le François a des progrès à faire

Le François, avec 16 256 habitants selon le recensement de 2023, est la troisième plus grande commune de la Martinique après Le Lamentin et Le Gros-Morne. Elle recèle 18 sites sensibles identifiés comme point d’arrivée des sargasses.

Située sur le littoral atlantique du sud de la Martinique, elle fait partie de la communauté d’agglomération « Espace Sud de la Martinique (CAESM) », qui regroupe 12 communes.

Le contrôle de la chambre s’inscrit dans le cadre d’une enquête régionale consacrée à la lutte contre la pollution des algues sargasses. Les constats suivants en ressortent :

  • La commune doit améliorer l’information de ses habitants afin de les alerter en cas d’échouements importants d’algues sargasses. En effet, elle est particulièrement concernée, avec plus de 18 sites sensibles identifiés et 16 % de la population exposés aux effets nocifs des gaz dégagés par ces algues.
  • Le ramassage, la collecte et le transport des sargasses ne sont pas effectués par la commune, mais par des prestataires privés (sociétés et associations), avec des moyens mis à disposition par la CAESM. Le premier barrage a été installé en 2023 par la commune, alors qu’une association le faisait dès 2018.
  • La commune laisse les algues collectées près des lieux de collecte, en contradiction avec les règles de protection de l’environnement et la sécurité de la population.
  • La création d’un opérateur unique de gestion, le groupement d’intérêt public « Service public Anti-sargasses de Martinique », constitue une opportunité pour la commune du François d’améliorer la gestion des échouements d’algues sur son littoral.

Cette lutte contre la pollution des sargasses s’inscrit dans un contexte financier fragile. Les charges de gestion, particulièrement celles liées au personnel (en 2023, taux d’administration de 24 agents pour 1 000 habitants contre 17 pour 1 000 en moyenne pour les communes de la même strate), augmentent plus rapidement que les produits de gestion entraînant la dégradation de l’autofinancement, en baisse depuis 2022. Dans le même temps, la commune est parvenue à se désendetter, avec un encours de dette passant de 11,5 à 9,4 millions d’euros entre 2020 et 2023.

Le rapport de la CRC :

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