Politique. « CIOM : des déclarations d’intentions positives qui doivent être enrichies et concrétisées », réagit Victorin Lurel

Le Comité interministériel pour les Outre-mer (CIOM) s’est réuni autour de la Première ministre. Victorin Lurel, sénateur de la Guadeloupe, a réagi aux 72 mesures consenties par le gouvernement aux élus des Outre-mer.

Après de longues semaines d’attente, la Première ministre a dévoilé ce jour la feuille de route du Gouvernement pour les Outre-mer. Partageant les intentions esquissées, j’accueille toutefois avec prudence ces annonces, pour la plupart anciennes et imprécises, en attendant leur formalisation et leur mise en œuvre concrète, et en comptant sur le travail parlementaire pour les améliorer.

Concernant les propositions de nature législative, telles que la réforme de l’octroi de mer, la modification du périmètre des zones franches ou celle des dispositifs fiscaux, j’accompagnerai et préciserai par amendements les mesures ayant pour finalité de préserver les recettes et l’autonomie financière des collectivités comme celles permettant de favoriser la construction de logement ou de dynamiser l’activité dans les zones trop souvent délaissées telles que le sud Basse-Terre et les îles du sud.

Je veillerai surtout à ce que des prétendues avancées ne cachent pas des coupes budgétaires jusqu’ici trop souvent pratiquées, et singulièrement depuis 2017.

Je regrette que le Gouvernement se soit gardé d’engager des réformes ou même des pistes de réflexion en matière de santé, de sécurité ou de problématique institutionnelle.

Fort des propositions émises par le congrès des élus que j’ai personnellement alimentées, je ferai de ces grandes absentes du plan présenté des axes d’action prioritaires.

Concernant les propositions de nature réglementaire et relevant donc exclusivement du pouvoir de l’Etat, les déclarations d’intention devront faire l’objet de concertations approfondies et de précisions nécessaires avant leur mise en œuvre.

En matière de régulation des prix des carburants ou de renforcement de la concurrence par exemple, j’estime que les parlementaires comme les collectivités devront être associés aux réformes et tenus informé des impacts économiques et sociaux des mesures prises en veillant prioritairement à préserver le pouvoir d’achat des Guadeloupéens.

En matière d’engagements financiers en faveur des contrats de convergence, des filières de diversification, de renouvellement urbain ou d’accompagnement de nos jeunes, je veillerai, dèsle prochain budget, à ce que les crédits annoncés soient effectivement débloqués et consommés.

Avec ces 72 propositions, ce CIOM pouvait être espéré comme le début d’un changement de méthode et de paradigme outre-mer. A ce stade, il ne répond pas à cette ambition. Si nombre de propositions émises par le Congrès de Guadeloupe restent — pour l’heure — lettres mortes, il appartient désormais aux élus locaux et nationaux du péyi d’enrichir ce plan gouvernemental.

Je continuerai de mener ce combat au service de l’archipel. »

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