PORTRAIT Ericka Mérion élue à la Fédération Française de Judo

Chef d’entreprise et très impliquée dans le monde sportif. Photo DR

Qui est Ericka Merion la Guadeloupéenne élue à la Fédération Française de Judo ? Erika Merion, ancienne judoka guadeloupéenne, a été élue, ce dimanche 22 novembre, au conseil d’administration de la Fédération française de Judo. Ancienne élue à la Fédération Guadeloupéenne, la Pointoise sera en charge du développement du Judo dans les Outre-Mer.

Aussi surprenant que cela puisse paraître, la carrière de judoka d’Ericka Merion a commencé de manière inattendue. Alors âgée de six ans, la jeune Ericka voulait s’inscrire au Karaté, mais, pour une raison qu’elle ignore encore à ce jour, ses parents ont décidé de l’inscrire au Judo. Un contre-pied qui s’avéra être une décision de génie. Rapidement, Ericka Merion tomba amoureuse de ce sport aux multiples valeurs. « J’ai commencé avec le professeur Philippe Moufène et j’ai directement accroché dès les premiers entraînements », se rappelle-t-elle. 

Ericka Merion, chef d’entreprise

Ericka Mérion a connu par la suite une progression fulgurante. Elle remporta plusieurs tournois en Guadeloupe ainsi que dans la région Antilles-Guyane. Ericka Mérion sera même membre de l’Equipe de France cadette de judo. Arrivée en Junior, la jeune guadeloupéenne a décidé de mettre l’accent sur les études. « Le Judo s’est un sport amateur, pour en vivre il faut s’appeler Teddy Riner ! rigole-t-elle. Des Teddy Riner ça arrive tous les cinquante ans,  je me suis concentrée sur mes études de chimie industrielle et de statistique appliquée ».

La Guadeloupéenne prend alors son envol pour Montpellier avec un seul objectif en tête : décrocher ses diplômes en statistiques et en sociométrie. Cependant, elle n’a jamais arrêté de pratiquer le judo. « En France, je pratiquais le judo dans un autre contexte », précise-t-elle.

Une fois de retour sur son île natale, Ericka Merion a ressenti le besoin « d’instaurer la culture du chiffre en Guadeloupe ». En 1996, Qualistat voit le jour. L’institut de sondages est désormais installé sur le territoire guadeloupéen, mais également en Martinique et en Guyane. L’entreprise comptait un chiffre d’affaires d’environ 805 000 euros en 2010. 

Ericka Merion engagée dans le sport 

Parallèlement à sa carrière professionnelle, Ericka Merion reste impliquée dans le judo guadeloupéen. En 2004, elle entre au conseil d’administration de la Ligue Guadeloupéenne de Judo, qu’elle quittera en 2014. Quelques années plus tard, suite à la démission de Camille Elisabeth de présidence du conseil d’administration du CREPS, Ericka Merion a été élue à la tête du centre de ressources, d’expertise et de performances sportives.

« A la ligue, je travaillais sur le développement de l’activité du judo sur le territoire de la Guadeloupe. Aujourd’hui, on s’assure de la progression de plusieurs disciplines et du maintien de l’excellence au sein du CREPS ». Un travail qu’elle effectue depuis 2017, qui saura compléter parfaitement ses nouvelles fonctions au sein de la Fédération Française de Judo. 
La Guadeloupéenne sera en charge du développement du judo dans les Outre-mer. « Nous allons d’abord nettoyer la ligue qui a connu des scandales, notamment d’agression sexuelle, qui ne sont pas en adéquation avec les valeurs de ce sport », affirme-t-elle.

De la rigueur et une vision, moins de vingt-quatre heures après son élection, Ericka Mérion a déjà un projet pour le judo antillais. « Il faudra que l’on se rapproche des autres îles de la Caraïbe. Il faudra mettre en place des partenariats étroits avec le Venezuela, Cuba ou encore Porto Rico, qui sont des places-fortes du judo caribéen ».

Dans un contexte compliqué pour le judo français, qui connaît une perte de ses licenciés en raison de la pandémie de Coronavirus, Ericka Merion est arrivé avec de grandes ambitions afin de redonner au judo « ses lettres de noblesses ».

Tafari TIROLIEN

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