Santé. Les masseurs-kinés dénoncent les « dérives » de certaines formations

Le Conseil national de l’ordre des masseurs-kinésithérapeutes dénonce « les dérives des écoles privées et des formations illégales dans le domaine de la santé », suite aux décisions du Conseil d’État.

Le Conseil d’État statuant en référé après cassation, mercredi 17 décembre, a suspendu les autorisations préfectorales d’exercice délivrées aux diplômés de l’école United Campus of Malta (UCM). Ces décisions reconnaissent « l’existence d’un doute sérieux », ainsi que « l’urgence à en suspendre les effets compte tenu des risques encourus pour la sécurité des patients ».

Elles constituent, selon l’Ordre des masseurs-kinésithérapeutes, « un signal fort face aux dérives dénoncées de longue date : l’essor de formations privées opaques, souvent délocalisées à l’étranger, portées par des logiques lucratives, et ne répondant pas aux exigences de qualité requises pour l’exercice des professions de santé. »

Des formations coûteuses…. non reconnues

Le Conseil d’Etat réaffirme à cette occasion un principe fondamental : l’accès à la profession de kinésithérapeute doit garantir la qualité de la formation et la sécurité des soins, conformément aux exigences du droit français et du droit européen.

Pascale Mathieu, présidente du Conseil national de l’ordre des masseurs-kinésithérapeutes.

« En tant qu’Ordre, notre responsabilité est de protéger les patients, d’assurer le respect des règles d’exercice et de veiller à ce que chaque futur professionnel bénéficie d’un parcours de formation rigoureux, reconnu et pleinement conforme aux exigences de la kinésithérapie, indiquePascale Mathieu, présidente du Conseil national de l’ordre des masseurs-kinésithérapeutes. En l’espèce, la formation dispensée par l’UCM n’est pas reconnue par les autorités maltaises, et ne permet pas d’exercer la profession de kinésithérapeute à Malte. Cela a pour conséquence d’exclure toute reconnaissance du diplôme en France, laissant les étudiants dans une impasse. »

Depuis 2014, l’Ordre dénonce la multiplication de structures privées de formation en santé principalement à destination d’étudiants français, cherchant à contourner les règles nationales et européennes encadrant la formation initiale et les qualifications professionnelles.

Tout en regrettant que les « multiples alertes adressées aux cabinets ministériels » ces dernières années, n’aient pas permis d’enrayer « les dérives laissant prospérer des filières parallèles qui fragilisent à la fois les étudiants et la sécurité des patients », l’Ordre « prend acte de l’écoute récemment manifestée par les ministres Yannick Neuder, puis Stéphanie Rist. « Un travail conjoint doit être engagé afin de sécuriser durablement les formations et d’éviter que de telles situations ne se reproduisent », annonce Pascale Mathieu.

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