Face aux problèmes auxquels est confrontée Haïti, la nation voisine, « nous devons réagir, et je suis responsable de la sécurité dominicaine, et nous prendrons et continuerons de prendre les mesures appropriées ».
Le président Luis Abinader a répondu aux déclarations du ministre haïtien de la Défense, Jean Michel Moïse, qui a accusé le pays d’exacerber la crise interne d’Haïti par le trafic d’armes.
Abinader a déclaré que les autorités haïtiennes doivent faire face à leurs propres problèmes et cesser de blâmer les autres pays pour la crise à laquelle elles sont confrontées, tout en maintenant que c’est une tradition historique du gouvernement haïtien de blâmer les autres pour ses difficultés.
« Nous sommes ici pour attirer l’attention sur leurs problèmes. Il n’y a pas de problèmes en Haïti ; c’est l’invention de chacun », a déclaré le président avec sarcasme.
Il a également déclaré que les autorités haïtiennes devraient être reconnaissantes au gouvernement dominicain pour avoir continué à faire pression sur la communauté internationale pour qu’elle intervienne en Haïti depuis 2021.
La genèse de cette déclaration
Lors d’une session extraordinaire de l’Organisation des États américains (OEA), le ministre Jean Michel Moïse a souligné que la République dominicaine est une voie d’entrée clé pour les armes illégales, décrivant la frontière comme « hautement poreuse » et vulnérable à la contrebande.
« La République dominicaine, avec laquelle nous partageons une frontière longue et vulnérable, est devenue l’une des principales voies d’entrée des armes qui alimentent en fin de compte le conflit armé dans notre pays », a-t-il déclaré.
Auparavant, le gouvernement haïtien avait également exprimé sa préoccupation face aux « actes xénophobes » qu’il estime commis contre la communauté haïtienne dans le pays, en particulier « les mauvais traitements infligés aux femmes haïtiennes enceintes et allaitantes ».
Le ministre haïtien des Affaires étrangères, Fritz Longchamps, a déclaré dans un communiqué qu’il avait demandé à son ambassadeur dans le pays de déployer des membres de la mission diplomatique à Saint-Domingue et du personnel consulaire dans des zones « sensibles » telles que Dajabón et Bávaro.
Source : Listin Diario