Edition. Winny Kaona raconte Henri Jean-Louis, un Guadeloupéen visionnaire

Une fois de plus, la chanteuse Winny Kaona nous fait remonter le temps. Non pas en chansons, mais à travers la vie d’Henri Jean-Louis, père de Moune de Rivel, un homme qui mérite d’être (re)connu.

Publié aux éditions ADMT, Henri Jean-Louis Premier Guadeloupéen Panafricain anticolonialiste & la saga des Baghio’o est la nouvelle contribution de la chanteuse de biguine Winny Kaona à la mémoire collective. Fille spirituelle de Moune de Rivel, Winny Kaona s’intéresse aujourd’hui à la vie de son père, Henri Jean-Louis dit Baghio’o, magistrat et écrivain (1874-1958). Il a partagé avec Rémy Nainsouta une vision avant-gardiste pour l’époque de l’avenir de la Guadeloupe et plus généralement, des îles de la Caraïbe.

« Il imposait le respect… »

Henri Jean-Louis, dit Baghio’o.

« J’ai eu envie de ressusciter cette personnalité guadeloupéenne méconnue, explique l’auteure. Moune de Rivel me parlait de son père avec un sourire toujours plein d’émotion et de respect que j’ai retrouvé au sein de la famille quelques années plus tard. »

Conçu à partir de témoignages, des nombreuses recherches bibliographiques sur la figure imposante d’Henri Jean-Louis, le livre de Winny Kaona tisse la toile de la saga des Baghio’o au fil des pages. Un récit illustré par des photos de famille notamment. « Ce sont autant de témoignages qui illustrent la vie d’Henri Jean-Louis », souligne Winny Kaona.

Une vie d’exception

« Pendant la rédaction du livre, j’étais habitée par la vie d’exception d’Henri Jean-Louis, par l’histoire de cette famille. Ce livre, c’est une contribution à l’élévation de la conscience collective guadeloupéenne. Anticolonialiste, panafricaniste, Henri Jean-Louis a rêvé de faire de la Caraïbe une nation créole. Il mérite d’être connu des jeunes, des avocats, mais aussi plus de considération des militants anticolonialistes des Antilles et de la Guyane. »

Préfacé par l’historien Jean-Pierre Sainton et le sociologue Franck Garain, le nouveau livre de Winny Kaona, dont le sociologue Harry Méphon signe la postface, fera l’objet de deux présentations à l’Université des Antilles, pôle Guadeloupe : jeudi 10 mars, à partir de 17 heures et jeudi 17 mars, au camp Jacob (Saint-Claude), à 16 heures.

Cécilia Larney

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