Estelle-Sarah Bulle, romancière : « Rencontrer le public me motive ! »

En Guadeloupe, les Journées nationales d’action contre l’illettrisme, lancées le 8 septembre, au Conseil départemental, intègrent, dans leur programme d’animations, des rendez-vous autour de La Lecture, grande cause nationale. Jusqu’au 24 septembre, la romancière Estelle-Sarah Bulle ira à la rencontre des publics (scolaires, adultes, détenus…). Après Morne-à-L’Eau, ce mardi 13 septembre, elle rencontre le jeune public, mercredi 14 septembre, au Moule.

Qu’est-ce qui vous a motivée pour cette résidence d’écriture en Guadeloupe ?

Le public n’a pas souvent l’occasion de rencontrer des écrivains vivants. On a souvent l’impression que le livre est quelque chose de figé, écrit par des gens morts…

Dans l’Hexagone, je fais souvent des rencontres avec le public et j’étais très frustrée de me dire que le livre qui m’a fait connaître parle de la Guadeloupe et des Antilles et que je ne peux pas aller à la rencontre de ce public. Donc, dès qu’on me l’a proposé, j’ai dit oui et j’ai sauté dans l’avion ! Rencontrer le public me motive !

Jusqu’au 24 septembre, vous rencontrerez des publics très divers avec un rapport au livre différent. Quel est votre objectif ?

C’est ce qui est intéressant : faire voyager le livre et montrer qu’il est accessible à tous, que la lecture est un moment de plaisir qui se partage. Il ne faut surtout pas se dire : « Ce n’est pas pour moi. »

Quel sera le programme de vos rencontres ?

Il y aura plein de choses : chaque rencontre sera spécifique. J’ai débuté mardi par une rencontre tout public, ce mercredi, j’anime un atelier d’écriture avec des jeunes. Puis, j’irai dans des lycées, et à chaque fois, je m’adapterai aux questions. Mais, finalement, on se rend compte que, quel que soit l’âge ou le niveau de formation, les mêmes questions reviennent.

Vous dédicacerez pour la première fois en Guadeloupe, votre nouveau roman, Les étoiles les plus filantes. De quoi parle-t-il ?

Du film Orfeu Negro, tourné en 1958 avec un casting entièrement noir. Ce film m’a beaucoup marquée et j’avais envie de retracer son histoire. Une histoire artistique, une histoire d’ambition, une histoire d’actrice, le combat que les Noires devaient mener, quelle était l’ambiance de l’époque… Le film se déroule au Brésil qui avait beaucoup de connexions avec les Antilles.

Entretien : Cécilia Larney

Bibliographie : Là où les chiens aboient par la queue (éd. Liana Lévi, 2018), Les Fantômes d’Issa (L’Ecole des loisirs, 2020), Les Etoiles les plus filantes (éd. Liana Lévi, 2021), L’Embrasée (Caraïbéditions, 2022).

Rendez-vous avec Estelle-Sarah Bulle

Estelle-Sarah Bulle a débuté ses rencontres par la bibliothèque de Morne-à-L’Eau, le 13 septembre.
  • Vendredi 16 septembre, Baie-Mahault, médiathèque Paul-Mado, de 9 à 12 heures. Pour les professionnels du livre et de la culture. Inscriptions : aurelie.volcy@cg971.fr
  • Samedi 17 septembre, Basse-Terre, Caribbean Culture House, de 10 à 13 heures. Dédicaces.
  • Samedi 17 septembre, Baie-Mahault, Jarry, Le Café papier, de 15 à 17 heures. Inscriptions : https://www.facebook.com/lecafepapier ou https://my.weezevent.com/blacklivresmatter-la-ou-les-chiens-aboient-par-la-queue
  • Mardi 20 septembre, Basse-Terre, cinéma D’Arbaud, de 19 h 30 à 22 heures. Projection, en présence d’Estelle-Sarah Bulle, d’Orfeu Negro, de Marcel Camus, Palme d’or en 1959 et meilleur film étranger en 1960.
  • Mercredi 21 septembre, Trois-Rivières, centre culturel Kanawa, de 18 à 20 heures.
  • Jeudi 22 septembre, Le Gosier, hôtel Arawak, de 18 à 20 heures.
  • Vendredi 23 septembre, Le Lamentin, médiathèque Ernest-Pépin, de 19 à 21 heures.
  • Samedi 24 septembre, Baie-Mahault, Jarry, Boutique de la presse, de 10 à 12 heures. Dédicaces.
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