Haïti. Assassinat de Jovenel Moïse : prison à vie pour Rodolphe Jaar

Le juge fédéral José E. Martínez a condamné à la prison à vie l’homme d’affaires haïtiano-chilien Rodolphe Jaar pour avoir aidé « un groupe de mercenaires colombiens à obtenir des armes pour assassiner le président haïtien Jovenel Moïse en 2021 », peut-on lire dans une dépêche de l’Associated Press, vendredi 2 juin 2023.

Le verdict a été prononcé lors d’une audience au tribunal fédéral de Miami. M. Jaar a été condamné à la peine maximale qu’il encourait bien qu’il ait plaidé coupable et se soit engagé à coopérer avec les enquêteurs dans l’espoir d’obtenir une peine plus légère, selon cette dépêche.

L’homme d’affaires, qui était un informateur du gouvernement américain et avait été condamné pour trafic de drogue il y a dix ans, est l’une des onze personnes arrêtées et inculpées aux États-Unis pour le meurtre de Moïse, et la seule à avoir plaidé coupable.

Les dix autres personnes doivent être jugées par un jury en juillet, mais la date pourrait être repoussée. Le président Jovenel Moïse, 53 ans, a été brutalement assassiné en son domicile le 7 juillet 2021.

Outre Jaar, les autres accusés à Miami sont : les anciens soldats colombiens Mario Palacios et Germán Alejandro Rivera García ; l’ancien sénateur haïtien John Joël Joseph ; les Haïtiens-Américains James Solages, Joseph Vincent et Christian Emmanuel Sanon ; l’Américain Federick Joseph Bergmann ; le Colombien Arcangel Pretel Ortiz ; le Vénézuélien-Américain Antonio Intriago et le financier équatorien-américain Walter Veintemilla.

Le gouvernement haïtien a également arrêté plus de 40 personnes pour leur rôle présumé dans l’assassinat, dont 18 anciens soldats colombiens.

Jaar est arrivé dans le sud de la Floride en janvier 2022 après avoir été arrêté en République dominicaine. Selon les autorités américaines, il a volontairement accepté d’être transféré à Miami pour faire face aux accusations qui pèsent sur lui.

Selon les documents d’inculpation, les conspirateurs avaient initialement prévu d’enlever le président haïtien, avant de changer de plan pour le tuer.

Selon les enquêteurs, les conspirateurs espéraient obtenir des contrats lucratifs dans le cadre d’une nouvelle administration, une fois Moïse écarté.

Jaar était chargé de fournir des armes aux mercenaires colombiens pour l’opération, selon les documents présentés au tribunal. Plusieurs des anciens soldats sud-américains sont restés dans une maison contrôlée par Jaar, selon les accusations, peut-on lire dans cette dépêche.

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