Haïti. Fritz Alphonse Jean confirme le recours à une firme de sécurité privée

Le président du Conseil présidentiel de transition ( CPT), Fritz Alphonse Jean, a confirmé et justifié que le gouvernement et le Conseil ont engagé une firme de sécurité privée – qui n’est pas Blackwater- pour appuyer les forces de sécurité haïtiennes.

Le président du Conseil présidentiel de transition ( CPT), Fritz Alphonse Jean, a confirmé et justifié que le gouvernement et le Conseil ont engagé une firme de sécurité privée – qui n’est pas Blackwater- pour appuyer les forces de sécurité haïtiennes. Il n’a cependant ni infirmé ni confirmé que le montant du contrat était de 44 millions de dollars, selon ce qui se dit.

Le contrat n’a pas été discuté en conseil des ministres. C’est le CSPN et le Premier ministre qui s’occupent de ce dossier, a-t-il confié lors d’une interview avec un pool de journalistes, vendredi 20 juin 2025. 

Fritz Alphonse Jean a justifié le recours à cette firme privée de sécurité. « Avec ce niveau de violence greffé à la criminalité transnationale… ce n’est pas vrai que nos forces de l’ordre pouvaient faire face à ces défis toutes seules. C’est pourquoi, nous et le gouvernement, nous nous sommes assurés de chercher le soutien au niveau national et au niveau international pour soutenir les forces de l’ordre pour qu’elles aillent de l’avant », a dit Fritz Alphonse Jean.

« Sur la question du montant du contrat, ça, je ne peux pas répondre à cette question », a indiqué Fritz Alphonse Jean, interrogé par Marvel Dandin de radio Kiskeya.  

« Ce ne sont pas tous les contrats qui passent en Conseil des ministres. Cela relève de la stratégie pour les forces de l’ordre. Il y a des dispositions qui sont prises par le CSPN, le Premier ministre », a répondu Fritz Alphonse Jean à Frantz Duval de Le Nouvelliste.

Le président du CPT n’a pas donné de détails sur ce contrat et les obligations contractuelles.

« Nous avions dit que quand il y a des faiblesses, nous chercherions des gens pour supporter la  PNH. Nous disons à la population que c’est son argent, l’argent issu du trésor public qui est dépensé en renfort technologique, en ressources humaines pour aider la PNH. Ce n’est pas l’argent d’une personne. Donc ce sont des outils qui appartiennent à l’Etat pour aider la PNH.

Si toutefois il y a des préoccupations en ce sens, nous disons au gouvernement de faire attention, les ressources dépensées sont celles de la population pas celles d’une personne », a dit Fritz Alphonse Jean, qui répond n’être pas au courant de la non-acceptation de l’utilisation des drones par des représentants de la communauté internationale. 

« Je ne suis pas au courant de cela », a-t-il indiqué, soulignant que les gens disent tout sur les réseaux sociaux.

Le New York Times, le premier  à rapporter que le gouvernement avait engagé Erik Prince 

« Erik Prince, un entrepreneur militaire privé et éminent partisan du président Trump, collabore avec le gouvernement haïtien pour mener des opérations meurtrières contre les gangs qui terrorisent la nation et menacent de s’emparer de sa capitale. M. Prince, fondateur de Blackwater Worldwide, a signé un contrat pour s’attaquer aux groupes criminels qui tuent des civils et prennent le contrôle de vastes territoires, selon de hauts responsables des gouvernements haïtien et américain et plusieurs autres experts en sécurité connaissant bien le travail de M. Prince en Haïti », a écrit le New York Times.

« Ces derniers mois, le gouvernement haïtien a engagé des entrepreneurs américains, dont M. Prince, pour travailler au sein d’une équipe secrète chargée de déployer des drones destinés à tuer les membres des gangs, ont indiqué des experts en sécurité. L’équipe de M. Prince utilise les drones depuis le mois de mars, mais les autorités n’ont pas encore annoncé la mort ou la capture d’une seule cible de grande valeur. Les experts en sécurité ont déclaré que M. Prince a également recherché des vétérans de l’armée haïtiano-américaine à embaucher pour les envoyer à Port-au-Prince et qu’il devrait envoyer jusqu’à 150 mercenaires en Haïti au cours de l’été. Il a récemment expédié une importante cache d’armes dans le pays, ont déclaré deux experts », pouvait-on lire dans l’article du New York Times.

Source : Le Nouvelliste

Lien : https://lenouvelliste.com/article/257399/fritz-alphonse-jean-confirme-le-recours-a-une-firme-de-securite-privee

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