Opinion. A la population, aux décideurs et aux responsables politiques pour sauver les planteurs de canne à sucre

PAR JEUNES AGRICULTEURS GUADELOUPE, KDA (KOLEKTIF DES AGRICULTEURS), UDCAG (Union pour le Développement Cannier et Agricole de la Guadeloupe).

Nous nous adressons à vous aujourd’hui avec la gorge serrée un appel pressant, un cri du cœur pour attirer l’attention sur notre situation dramatique, nous planteurs de canne à sucre de la Guadeloupe.

Nous, hommes et femmes dévoués qui ont cultivé les terres de Guadeloupe, qui ont pris soin de vos terres depuis des générations, nous faisons face à une crise qui risque de compromettre la récolte de cette année et les suivantes, mettant en péril l’avenir de nos exploitations agricoles.

La crise actuelle : depuis plus de cinquante ans, nous planteurs avons été les gardiens de l’identité agricole guadeloupéenne, contribuant non seulement à notre économie mais aussi à la richesse culturelle et à la beauté du paysage de notre région.

Cependant, aujourd’hui, nous faisons face à une menace existentielle. Le modèle de fixation des prix de la canne à sucre, qui était autrefois une garantie de stabilité, est devenu un fardeau insoutenable.

L’obsolescence du modèle économique : le modèle actuel ne tient pas compte de la réalité complexe de la production de la canne à sucre. Nous planteurs ne sommes pas rémunérés de manière juste pour tous les produits dérivés de notre labeur acharné.

Sur le sucre en vrac, la mélasse et la bagasse produite avec une tonne de cannes à sucre livrée seul le sucre est payé. Et cette rémunération ne représente qu’une faible part des produits de la canne. Cette injustice économique menace notre subsistance et impacte négativement nos familles et toute la communauté.

Un appel à la solidarité : nous lançons un appel à la solidarité, à la compréhension et à l’action. Nous planteurs, en dépit de nos efforts, nous nous retrouvons dans une situation où nos revenus ne couvrent plus les coûts de production. Les conséquences de cette crise se répercuteront sur l’ensemble de la Guadeloupe.

Un appel aux médias : nous sollicitons les médias pour relayer cette urgente problématique. Nous planteurs avons besoin de votre voix, de vos plumes, pour faire connaître leur situation auprès du grand public. Chaque reportage, chaque article contribue à sensibiliser et à mobiliser en faveur de nos planteurs.

Un appel aux décideurs et aux responsables politiques : nous nous tournons également vers nos représentants politiques. Nous vous exhortons à prendre des
mesures immédiates pour examiner le modèle de fixation des prix en vigueur. Il est temps de nous garantir une rémunération équitable qui reflète la réalité de notre travail.

L’urgence d’une révision du prix de la tonne de canne : si rien n’est fait, la récolte de cette année est sérieusement compromise. Nous sommes à la croisée des chemins, et il est crucial que l’usinier revoie de toute urgence la valeur de la tonne de canne pour sauver nos exploitations et préserver notre identité agricole.

Un appel à l’unité : an tant que membres de cette communauté, vous êtes tous concernés. Unissons vos voix pour nous soutenir, nous planteurs de Guadeloupe, pour préserver nos terres et notre héritage agricole. Il est temps d’agir ensemble.

Restons solidaires pour sauver les planteurs de canne de Guadeloupe ! Pour plus d’informations et pour participer à cette cause, suivez-nous sur les réseaux sociaux.

Ensemble, nous pouvons faire la différence.

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